Avant 2 ans, que doit manger mon enfant?

De 6 mois à 2 ans, il est important d'encourager son enfant à consommer une grande variété d'aliments. Cela lui permettra de mieux répondre à ses extraordinaires besoins en fer, en zinc, en calcium et en vitamines A, C et D, nécessaires à sa croissance rapide et au développement de son cerveau. Mais ce n'est pas tout! La qualité de l'alimentation des nourrissons et des tout-petits semble également influencer le quotient intellectuel qu'il aura à 8 ans.

Qualité avant quantité

Lorsqu'un enfant grandit et se développe, les parents craignent souvent qu'il souffre de problèmes de croissance liés à la malnutrition. Ils le poussent parfois à se suralimenter ou à le laisser manger ce qu'il veut. Rassurez-vous! Même en bas âge, les petits comprennent les signaux de la faim et de la satiété. L'appétit et les quantités d'aliments ingérées d'un jeune enfant peuvent varier beaucoup d'une journée à l'autre. Il ne faut pas trop s'en préoccuper, car ils réussissent habituellement à combler leurs besoins nutritifs au cours d'une période de 24 à 48 heures.

Jusqu'à environ 6 mois, l'alimentation d'un nourrisson devrait provenir exclusivement de l'allaitement et se poursuivre jusqu'à 2 ans avec des aliments complémentaires. Dans le cas où la mère ne peut allaiter, l'usage des préparations pour nourrissons à base de lait de vache et enrichies de fer est alors recommandé jusqu'à l'âge de 9 mois.

À partir de 2 ans, la composition de l'assiette de votre enfant devrait ressembler à la vôtre. La taille des portions des aliments consommés sera toutefois beaucoup plus petite: demi-tranche de pain, 75 ml de céréales chaudes, 50 ml de pâte alimentaire ou de riz, 50 ml de légumes ou de fruits, 75 ml de yogourt, une once de fromage, 50 ml de tofu ou de légumineuses, une once de viande, de volaille ou de poisson.

Les mauvaises habitudes alimentaires s'apprennent vite!

L'alimentation des enfants de moins de 24 mois assure généralement un apport adéquat en vitamines et minéraux, mais inclut malheureusement les aliments malsains que consomment leurs parents.

Les boissons gazeuses, les bonbons, les frites et les croustilles salées, les aliments sucrés et riches en gras n'ont pas leur place dans le guide alimentaire et ne devraient donc être consommés que sur une base exceptionnelle.

Effet à long terme

En plus de nuire à la santé et de favoriser l'obésité, les mauvaises habitudes alimentaires influencent le développement intellectuel de l'enfant. En effet, une récente étude publiée dans le European Journal of Epidemiology a démontré que les saines habitudes alimentaires (allaitement, consommation de fruits, légumes et fromage) des nourrissons augmentaient leurs chances d'avoir un quotient intellectuel plus élevé à l'âge de 8 ans. La consommation de biscuits, de chocolat, de sucreries, de boissons gazeuses et de croustilles était associée à un quotient intellectuel inférieur.

Le moment de l'introduction des aliments marque le début d'un très long processus d'apprentissage. En tant qu'initiateur, vous êtes responsable des futures habitudes alimentaires de Junior. Manifestement, ce n'est plus un rôle à prendre à la légère.

Diététiste passionnée, Jacinthe Côté oeuvre en agroalimentaire depuis près de 15 ans. Elle a étudié les effets de la transformation sur les composés actifs du sirop d'érable et les propriétés santé de la canneberge.