Des chercheurs de l'Institut national français de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont mis en évidence un procédé permettant de préserver la fonction visuelle de rats atteints de glaucome, une maladie dégénérative du nerf optique pouvant provoquer la cécité.

Publiés dans la revue Plos One, ces travaux pourraient permettre à long terme de développer un nouveau traitement, destiné à protéger la vue des malades.

Le glaucome se traduit par une dégradation progressive du nerf optique, accompagnée d'une élévation anormale de la pression à l'intérieur de l'oeil.

Les chercheurs se sont intéressés aux chimiokines, les molécules responsables de l'inflammation initiale. Ils ont ainsi découvert que le blocage du récepteur des chimiokines «CXCR3» provoquait une baisse de la pression à l'intérieur de l'oeil, et par conséquent une préservation de la fonction visuelle.

«La stratégie inédite utilisée ciblant les chimiokines au niveau du trabéculum (structure oculaire) pourrait aboutir au développement d'un traitement innovant, en remplacement ou en complément des traitements à long terme par les collyres actuels», explique l'un des principaux auteurs de l'étude.