La réputation de Blackberry a sérieusement été ternie à la sortie du BlackBerry Storm, une tentative précipitée de l'entreprise ontarienne de concurrencer l'iPhone d'Apple et son écran tactile, selon Jim Balsillie, ancien codirecteur général de l'entreprise de Waterloo.

M. Balsillie a déclaré mardi aux gens venus l'entendre Toronto que BlackBerry «avait essayé de trop en faire» avec le Storm.

La mise au point d'un appareil à écran tactile, mais également cliquable s'est réalisée «en une période de temps incroyablement courte», ce qui s'est retourné contre l'entreprise, a résumé son cofondateur au cours d'un événement organisé par l'Empire Club du Canada.

S'exprimant pour la première fois en public depuis sa démission précipité de BlackBerry - alors nommé Research In Motion (RIM) -, en janvier 2012, Jim Balsillie a raconté sa version de la façon dont son entreprise a perdu son statut de leader mondial de l'industrie du téléphone intelligent.

Il a pointé du doigt les nombreux brevets et la concurrence féroce d'Apple. Il a aussi parlé des problèmes techniques des appareils BlackBerry qui ont poussé les consommateurs à les retourner en magasin, ce qui a envenimé ses relations avec le géant américain Verizon, qui a décidé de rompre ses liens avec l'entreprise ontarienne.

Mardi, l'homme d'affaires - qui utilise toujours fièrement un BlackBerry Bold - était vêtu d'une veste saumon et de pantalons de toile, sans cravate. Son air décontracté tranchait avec le style plus traditionnel de la majorité de l'assistance.

Au cours de son discours, Jim Balsillie a insisté sur ses espoirs de changement pour les secteurs canadiens des hautes technologies et a appelé à la création d'un lobby national destinée à aider les jeunes entreprises de ce domaine à recevoir l'attention dont elles ont besoin pour prospérer.

Il a aussi déclaré que l'industrie et le gouvernement doivent travailler ensemble si le Canada veut faire face à la concurrence mondiale dans le domaine des hautes technologies.