Facebook a recruté un spécialiste français de la New York University (NYU) pour diriger un laboratoire de recherche en intelligence artificielle pour tenter d'étudier les milliards de données produites chaque jour par le réseau social.

«Un des penseurs les plus respectés dans son secteur, Yann (LeCun) a mené des recherches révolutionnaires en "deep learning"», une branche de l'intelligence artificielle consistant à simuler le fonctionnement du cerveau humain pour analyser des données, se félicite dans un communiqué de la NYU Mike Schroepfer, directeur technologique de Facebook.

«C'est très important pour les investissements de Facebook en recherche et développement dans le domaine de l'intelligence artificielle», renchérit-il sur sa page Facebook.

«Facebook a créé un nouveau laboratoire de recherche avec l'ambitieux objectif à long terme de réaliser des avances majeures dans le domaine de l'intelligence artificielle», se réjouit quant à lui Yann LeCun sur sa propre page Facebook, ajoutant que le groupe et la NYU allaient par ailleurs s'associer dans le même secteur.

L'équipe que dirigera le chercheur français sera répartie entre New York, Londres et Menlo Park, le siège du groupe en Californie, ajoute-t-il.

Les travaux de Yann LeCun portent notamment sur «l'apprentissage par les machines», qui consiste à «apprendre à des machines à extraire des connaissances de masses de données et à en tirer des analyses et des jugements», rappelle la NYU dans son communiqué.

Parlant de ce projet de nouveau laboratoire de recherche en octobre lors de la présentation des résultats du groupe, le patron et fondateur de Facebook Mark Zuckerberg avait dit vouloir «utiliser de nouvelles approches en intelligence artificielle pour donner du sens à tous les contenus que les utilisateurs partagent, pour générer de nouvelles idées sur le monde et répondre aux questions que les gens se posent».

Un de ses buts, avait-il alors dit, est de «créer des services avec lesquels il est beaucoup plus simple d'interagir et qui peuvent aide à résoudre beaucoup plus de problèmes que la technologie qui existes aujourd'hui».

Dans les années 1980 et 1990, les travaux de Yann LeCun avaient notamment contribué à créer un système de lecture des chèques pour AT&T, rappelle encore la NYU.