Des ordinateurs de plusieurs missions diplomatiques japonaises à l'étranger et du Parlement à Tokyo ont été la cible de cyberattaques, a rapporté mercredi la presse nippone.

Des virus ont infecté des ordinateurs d'ambassades et de consulats dans neuf pays au cours de l'été, a révélé le journal Yomiuri Shimbun, citant des sources anonymes.

Un responsable du ministère des Affaires étrangères a affirmé qu'aucune information sensible n'avait été volée et qu'il s'agissait apparemment d'une attaque classique de virus.

«Les contaminations par un virus ne sont pas un phénomène nouveau et sont connues depuis longtemps», a-t-il dit.

«Nous nous en sommes débarrassés à chaque fois et aucun problème n'est survenu», a-t-il ajouté lors d'une interview par téléphone.

Il a précisé que les virus ont été découverts dans le système de connexion à internet du ministère alors que les messages diplomatiques secrets sont envoyés via un système sécurisé.

Selon le Yomiuri, les ordinateurs contaminés ont été découverts notamment dans les missions diplomatiques japonaises en France, aux Pays-Bas, en Birmanie, aux États-Unis, au Canada, en Chine et en Corée du Sud.

Le quotidien a indiqué qu'un virus de type «cheval de Troie» a été utilisé pour permettre à un pirate informatique de s'introduire dans les ordinateurs pour dérober des données.

Le journal Asahi Shimbun a de son côté rapporté que des ordinateurs de la Chambre des députés à Tokyo avaient été eux aussi victimes d'une cyber-attaque à partir d'un serveur basé en Chine.

Ces révélations surviennent après l'ouverture d'une enquête sur le vol d'informations concernant des avions militaires et des centrales nucléaires à la suite d'une piraterie informatique menée contre le groupe nippon Mitsubishi Heavy Industries (MHI).

La Chine est soupçonnée d'être à l'origine de ces attaques, une accusation que Pékin a toujours rejetée.