C’est confirmé, les meilleures joueuses au monde seront de passage à l’Omnium Banque Nationale de Montréal. D’ailleurs, les joueuses ne seront pas à l’honneur seulement parce que c’est à leur tour de venir dans la métropole, mais aussi parce que le tennis féminin a pris un nouvel élan.

« Ce n’est pas le meilleur du tennis féminin. C’est le meilleur du tennis. Point », a lancé avec ravissement et fierté Valérie Tétreault, jeudi après-midi, à la Fabrik8 de Montréal, lors du dévoilement des joueuses inscrites à l’Omnium Banque Nationale de Montréal, qui sera présenté du 4 au 13 août.

« C’est un message très fort et tout à fait à propos », a poursuivi celle qui succède à Eugène Lapierre.

Après tout, le tennis féminin vit ses meilleurs moments. Le calibre n’a jamais été aussi relevé, les bourses remises aux joueuses n’ont jamais été aussi élevées et l’engouement pour la WTA n’a jamais été aussi répandu.

« C’est parce qu’on investit dans l’avancement du tennis féminin », a expliqué Mme Tétreault sur le podium faisant face aux membres des médias et aux employés de Tennis Canada ayant migré du stade IGA, le temps d’un dîner.

Iga Świątek, Aryna Sabalenka et Elena Rybakina, les membres du fameux nouveau « Big Three féminin », devraient toutes être présentes au parc Jarry au début du mois d’août. Dans 14 finales disputées depuis le début de la saison, au moins l’une des trois était impliquée.

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Aryna Sabalenka

Évidemment, ce trio domine la planète tennis depuis près de deux saisons. Inévitablement, leur rendement influence directement la curiosité et l’engagement des amateurs.

Contrairement aux dernières années, où on a eu l’impression de jouer aux chaises musicales du côté de la WTA, là, on a enfin des joueuses qui, semaine après semaine, performent. Les gens les voient et les revoient. Il y a de belles rivalités qui sont en train de naître à travers tout ça.

Valérie Tétreault

Valérie Tétreault est d’ailleurs ravie de constater que les billets se vendent très bien, nonobstant le genre des athlètes présents à Montréal. « Ça me rend très fière des gens d’ici. »

Selon elle, « c’est la meilleure liste WTA qu’on aura jamais eue ». Toutes les joueuses du top 20 seront présentes et selon le recensement annoncé, il y aura 11 anciennes championnes de tournois majeurs et cinq anciennes championnes du tournoi canadien.

Retour en arrière

Deux grosses pointures ont obtenu des laissez-passer en vue du tournoi.

D’abord, Caroline Wozniacki, championne du tournoi en 2010 et ancienne numéro un mondiale, effectuera son retour à la compétition après trois ans d’absence.

La Danoise a écrit un message texte via WhatsApp à Valérie Tétreault au début du mois de mars pour savoir s’il y avait une possibilité de sortir de la retraite, à Montréal, pour renouer avec sa discipline. « Je la connais de nos années juniors, mais je ne m’attends pas à recevoir un message de Caroline Wozniacki chaque jour », a-t-elle précisé.

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Caroline Wozniacki

Après y avoir longuement réfléchi, la gagnante des Internationaux d’Australie en 2018 a repris contact avec la directrice du tournoi pour lui confirmer son intérêt de jouer à nouveau de manière compétitive. « C’est bien de voir des mères revenir au meilleur niveau », a souligné Tétreault.

Ensuite, Venus Williams, aujourd’hui âgée de 43 ans, a aussi obtenu un laissez-passer. « Je ne sais pas comment elle peut encore jouer à 43 ans », a lancé Mme Tétreault.

Williams a connu beaucoup de succès dans le passé à Montréal et il est clair, selon les organisateurs, que les amateurs se régaleront de sa présence.

Depuis le début de la saison, des joueuses ayant connu leur heure de gloire davantage pendant la décennie ayant précédé l’actuelle sont revenues au plus fort de la course. Petra Kvitová et Victoria Azarenka arrivent en tête de liste.

« C’est vrai qu’il y a un mélange entre les nouvelles raquettes, les nouveaux visages, et en même temps il y a celles qui refusent de partir. […] J’ai vraiment hâte de voir le niveau de Wozniacki. Pour moi, c’est le plus gros point d’interrogation. Il ne peut pas y avoir des attentes irréalistes non plus, même si ça fait des mois qu’elle s’entraîne », a indiqué Valérie Tétreault.

Les Canadiennes

Parce qu’elles n’étaient pas assez bien classées, Bianca Andreescu, Leylah Annie Fernandez et Rebecca Marino font également partie des joueuses pouvant profiter d’un laissez-passer.

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Leylah Annie Fernandez

« On sait que Bianca et Leylah ont tout le potentiel pour aller loin dans le tournoi. Rebecca a déjà prouvé dans le passé qu’elle peut tirer son épingle du jeu. »

Tétreault assure que la vente de billets va « bien » et que l’organisation est en voie d’établir un nouveau record de ventes pour une édition féminine à Montréal.