(Tokyo) Reverra-t-on Simone Biles aux Jeux olympiques de Tokyo ? Quelques heures après une soirée parfois sidérante à l’issue de laquelle Simone Biles a abandonné son épreuve et évoqué ses difficultés psychologiques, l’Américaine a officiellement renoncé mercredi au concours général prévu jeudi.

Le suspense n’a pas duré longtemps. Au moins pour jeudi. « Après une évaluation médicale, Simone Biles s’est retirée de la finale du concours général afin de se concentrer sur sa santé mentale », a fait savoir la fédération dans un communiqué tombé dans l’après-midi.

Et la Fédération américaine a prévenu que la participation de la superstar de la gymnastique serait évaluée « quotidiennement » pour toutes les épreuves sur lesquelles la quadruple championne olympique est inscrite : poutre et saut, dimanche, sol lundi et barres asymétriques mardi.

Mardi soir, l’Américaine a craqué dans le concours général par équipes et expliqué « faire face à ses démons » alors qu’elle visait pourtant six titres olympiques au Japon.

Alors qu’elle était interrogée par les médias mardi, des pleurs se sont mêlés à ses confidences. Les Américaines venaient de terminer deuxièmes, leur star participant seulement au saut avant d’être remplacée pour la suite de la soirée.

« Dès que je monte sur le tapis, c’est juste moi et ma tête… faire face à mes démons […] Je dois faire ce qui est bon pour moi et me concentrer sur ma santé mentale et ne pas compromettre ma santé et mon bien-être », a-t-elle expliqué.

On en oublierait presque que les messieurs se disputent le prestigieux concours général individuel en soirée.

Et que l’actualité se passe aussi dans le bassin de natation.

Dans la matinée, les finalistes de la course-reine, le 100 m, ont été désignés à l’issue des demi-finales. Huit nageurs qui plongeront jeudi pour le titre phare de cette semaine de natation. Parmi eux évidemment l’Américain Caeleb Dressel, qui vise six titres olympiques à Tokyo après un premier or sur le relais 4x100 m nage libre.

Dressel a toutefois vu se dresser en demi-finales le Russe Kliment Kolesnikov (21 ans), qui concourt sous bannière neutre suite au vaste scandale de dopage russe, et qui a réussi le meilleur temps des demi-finales (4711), meilleur chrono de la saison et nouveau record d’Europe. Dressel a touché le mur en 4723.

Titmus accélère

L’Australienne Ariarne Titmus, déjà en or lundi sur 400 m nage libre, a déjà ajouté un deuxième titre, le 200 m, devançant la Hongkongaise Siobhan Bernadette Haughey et la Canadienne Penny Oleksiak.

La quintuple championne olympique Katie Ledecky a déçu et terminé cinquième mais s’est toutefois consolée une heure plus tard en dominant la finale du 1500 m.

Partie lentement, encore troisième à l’attaque de la dernière longueur, Titmus, 20 ans, a comme toujours accéléré pour toucher le mur devant tout le monde à la grande joie de son entraîneur, devenu célèbre mais critiqué pour avoir hurlé sa joie, sans masque, lors du premier sacre de sa protégée. Cette fois, sa joie était plus retenue mais tout aussi réelle.

À 32 ans, la star italienne Federica Pellegrini a elle fini 7e (1 : 5591) et ne bouclera donc pas son parcours olympique hors norme sur une ultime médaille.

À 120 km au sud de Tokyo, les « rouleurs » sont de sortie autour du Mont Fuji avec les contre-la-montre. Sans surprise, la grande favorite néerlandaise Annemiek Van Vleuten, déjà en argent dans dimanche dans l’épreuve en ligne, a écrasé la concurrence.

Chez les messieurs, le favori est l’Italien Filippo Ganna, mais le parcours de 44,2 km avec un dénivelé positif de 846 m peut réserver une surprise.

Dans les sports collectifs, le basket 3x3 va délivrer son verdict pour sa première apparition olympique. Les Serbes chez les hommes et les Américaines, désignés grands favoris, sont au rendez-vous des demi-finales.

En rugby à VII, la finale oppose la Nouvelle-Zélande qui a battu la Grande-Bretagne, aux Fidji qui ont écarté les Pumas Argentins.