(Guidonia Montecelio) Justin Thomas est trop concentré sur ce qu’il doit faire pour permettre à l’équipe américaine de mettre un terme à sa disette de trois décennies sans victoire à la Coupe Ryder en sol européen pour se préoccuper des critiques qui contestent sa présence à la compétition.

Le capitaine de l’équipe américaine Zach Johnson n’a jamais hésité à utiliser un de ses six choix discrétionnaires pour retenir les services de Thomas, qui connaît une séquence si difficile qu’il a été exclu des éliminatoires du circuit de la PGA pour la première fois de sa carrière.

Même son de cloche chez ses six coéquipiers ou vice-capitaines qui avaient leur mot à dire dans la décision. Thomas a été une bougie d’allumage à chacune de ses deux participations à la Coupe Ryder, et il a compilé une fiche de 6-2-1 en France et au Wisconsin.

Pour tous les autres, Thomas a déclaré qu’il avait la mémoire courte et qu’il oubliait facilement.

« Je n’entretiens de toute évidence aucune rancune, a-t-il mentionné mardi. J’ai l’impression que ça ne sert à rien d’y porter attention. Quand on parle des propos qui sont tenus sur les réseaux sociaux, tout le monde a sa propre opinion, et la leur est exacte et celle des autres est mauvaise… La seule chose qui m’importait, c’est que Zach, ses vice-capitaines et les six autres gars de l’équipe veuillent que je sois là.

« Et maintenant que je suis ici, nous sommes tous sur la même longueur d’onde, a-t-il poursuivi. Nous ne formons qu’un, et notre mandat est d’attaquer le terrain et d’engranger des points pour gagner. »

Cette tâche semblait beaucoup plus facile la dernière fois à Whistling Straits, devant des gradins conquis d’avance et une équipe européenne vieillissante.

L’équipe européenne actuelle est menée par des golfeurs très expérimentés — Jon Rahm, Rory McIlroy, le nouveau champion de la Coupe FedEx Viktor Hovland ainsi qu’un groupe de joueurs qui se sont joints au circuit LIV, mais qui ont déjà connu leur heure de gloire.

Ce fut la première journée complète de rondes d’entraînement mardi ; les Américains ont négocié le neuf de retour du parcours Marco Simone alors que les Européens disputaient le neuf d’aller. Les deux groupes ont été confrontés à une série de collines et de vallées qui, sous une chaleur anormalement accablante pour la période de l’année, ont rendu l’exercice particulièrement difficile.

Les groupes en vue de la première séance au programme ne seront pas annoncés avant la cérémonie d’ouverture de la compétition jeudi après-midi, même si souvent les groupes qui foulent le parcours lors des rondes d’entraînement permettent de tirer des conclusions. Il y avait mardi un duo scandinave formé de Hovland et du Suédois Ludvig Aberg, et un autre formé de champions anglais de l’Omnium des États-Unis — Justin Rose et Matt Fitzpatrick.

Le capitaine de l’équipe européenne Luke Donald a cependant prévenu qu’il ne fallait pas tirer de conclusions trop hâtives. Ceux qui ont pris le départ en matinée, a-t-il rappelé, avaient rendez-vous avec les membres des médias un peu plus tard dans la journée.