L'Espagnol, les nerfs à vif après sa déconvenue canadienne et la prise de pouvoir de son coéquipier britannique au championnat des pilotes, est déterminé à rappeler au plus vite à tout le monde, y compris aux journalistes et spectateurs qui restent bouche bée devant les performances d'Hamilton, qu'il est, lui, le double champion du monde, la référence du moment.

L'Espagnol, les nerfs à vif après sa déconvenue canadienne et la prise de pouvoir de son coéquipier britannique au championnat des pilotes, est déterminé à rappeler au plus vite à tout le monde, y compris aux journalistes et spectateurs qui restent bouche bée devant les performances d'Hamilton, qu'il est, lui, le double champion du monde, la référence du moment.

Depuis quelques jours, Alonso et Hamilton s'envoient des piques indirectes par presse interposée.

Le champion a ouvert le feu, affirmant ne pas se «sentir à l'aise» dans sa nouvelle écurie, alors que Hamilton y est comme un poisson dans l'eau, lui qui en fait partie depuis qu'il a 13 ans. Il en a aujourd'hui 22.

Le Britannique, à son tour, s'est dit «surpris» de telles déclarations et «pas d'accord» avec son coéquipier qui laissait entendre que McLaren favorisait Hamilton.

«Guerre civile»

Du coup, Alonso est revenu sur ses déclarations. Sans les renier, en les confirmant même, il a expliqué qu'elles ne visaient en rien ni Hamilton, ni McLaren-Mercedes.

«Il n'y a pas de guerre civile, a-t-il assuré aux journalistes espagnols à Indianapolis. En fait, j'ai dit que j'avais une voiture compétitive et suffisamment bonne pour me permettre de remporter un troisième titre mondial consécutif.»

À bon entendeur salut! Et après avoir mis la pression sur Hamilton en paroles, quoi de mieux que de les confirmer sur la piste?

Près d'une demi-seconde d'avance sur la journée: Alonso, à qui le circuit d'Indianapolis n'a jamais réussi mais où il rêve de triompher pour l'aspect historique des lieux, a fait passer le message avant d'en rajouter une couche: «jusque-là, les choses s'annoncent prometteuses», affirme-t-il après les essais.

Hamilton, lui, rappelle qu'il découvre le circuit d'Indianapolis et qu'il a donc «passé du temps à simplement apprendre le tracé». Tout en signant quand même le deuxième temps!

Mais concentrés sur leur bras de fer interne, les deux pilotes McLaren-Mercedes n'en oublient pas pour autant le reste de la concurrence, car «Ferrari et BMW seront devant également», estime Alonso.

Heidfeld «mécontent»

Les pilotes de la Scuderia, Felipe Massa et Kimi Räikkönen, se sont montrés rapides vendredi, signant les quatrième et cinquième temps de la journée à environ une demi seconde du meilleur chrono d'Alonso.

Massa et Räikkönen se disent «raisonnablement» contents de leur journée. «Je pense que nous sommes un peu plus compétitifs sur ce circuit que lors des deux dernières courses, ajoute Massa. En tout cas, nous devrions pouvoir lutter pour les premières places.»

«Il reste du travail, mais je pense que nous serons en mesure de rivaliser avec nos adversaires», confirme Räikkönen.

Quant à BMW Sauber, Nick Heidfeld a signé le troisième meilleur temps de la journée, devant les Ferrari. «Malgré mon résultat ce matin, j'étais mécontent de l'équilibre de ma voiture et il y a eu peu de progrès cet après-midi», confie cependant l'Allemand qui craint que sa performance ne soit pas représentative du niveau réel de sa monoplace.

Son coéquipier pour le Grand Prix, l'Allemand Sebastian Vettel qui a pris au pied levé la relève de Robert Kubica, interdit de courir aux États-Unis après son accident au Canada, a bien tenu le rang de la troisième meilleure écurie de la saison 2007 et a bien supporté la pression.

Le jeune pilote (20 ans le 3 juillet) a signé le sixième meilleur chrono de la journée, derrière les deux Ferrari.

Il s'est dit «plutôt content» de sa journée. «Maintenant, il s'agit de bien travailler avec l'équipe pour trouver les réglages optimums pour samedi (qualifications, ndlr) et dimanche (course).