Or, les propos de Villeneuve cette semaine à l'endroit de l'étoile montante de la F1, Lewis Hamilton, étaient complètement déplacés.

Or, les propos de Villeneuve cette semaine à l'endroit de l'étoile montante de la F1, Lewis Hamilton, étaient complètement déplacés.

Après la course de Monaco, seul Felipe Massa aurait eu le droit de critiquer Hamilton. Après tout, c'est lui qui est resté coincé derrière sa McLaren, lui qui se serait soi-disant fait «tasser» par Hamilton! Eh bien, Massa a dit non! Non, Hamilton n'a rien fait de dangereux, j'aurais fait la même chose que lui!

Pour la petite histoire, rappelons d'ailleurs que la FIA permet aux pilotes de faire un changement de direction sur la piste. Hamilton n'a donc jamais contrevenu au règlement, quoi qu'en pense Villeneuve.

Pourquoi de tels propos dans la bouche de Jacques Villeneuve? Serait-ce de la rancoeur ou de la frustration devant cette brillante jeune recrue? De la part d'un champion du monde, j'aurais souhaité plus de retenue et de réserve.

J'ai quand même ma petite idée sur la façon dont cette entrevue s'est déroulée. Je connais trop bien mes collègues britanniques! Je me souviens d'une époque où un dénommé Anthony Davidson était chez BAR; les journalistes britanniques démolissaient systématiquement Villeneuve. Rappelons aussi que la coqueluche du moment était un autre Anglais, Jenson Button Aujourd'hui, où est Button ? C'est un accessoire dans le championnat.

Je me demande si les propos de Villeneuve ont été obtenus dans une conversation à bâtons rompus avant d'être sortis de leur contexte. C'est possible, surtout quand on sait que Villeneuve en donne souvent plus que ce qu'on lui demande.

N'empêche, ce matin en entrevue à CKAC, il avait l'occasion de réajuster le tir, mais non. Il a répété qu'Hamilton faisait des manoeuvres dangereuses. Retenue et réserve, Jacques.

Je m'interroge aussi sur toute la polémique qui entoure les installations du Grand Prix. On dirait que depuis 10 ans, on s'acharne à dénigrer notre beau Grand Prix. J'en ai parlé à Flavio Briatore hier et vous savez ce qu'il ma dit? «Les organisateurs nous ont donné tout ce qu'on avait demandé. J'ai même des toilettes! On comprend que la course se tient dans un parc, comme en Australie, et que les installations sont temporaires.» Fin de la controverse, donc!

Pour le reste, je suis toujours aussi impressionné par la popularité du Grand Prix. Il y a des gens qui disaient que sans Villeneuve, les gradins seraient moins pleins. Ils se trompaient. Il y avait foule sur le circuit hier. Et même Dame Nature était avec nous!

Propos recueillis par La Presse