Grand Prix des Pays-Bas Max Verstappen triomphe et égale le record de Sebastian Vettel

Impérial, impeccable, irréprochable ; utilisez le synonyme de votre choix. Max Verstappen l’a fait. À la maison, dans des conditions instables, il a égalé le record de neuf victoires consécutives appartenant à Sebastian Vettel, dimanche, lors du Grand Prix des Pays-Bas.

Il y a eu de la pluie dans les premiers tours, puis dans les derniers tours. Malgré une météo changeante, une voiture de sécurité et un drapeau rouge, le prodige néerlandais a piloté comme lui seul sait le faire pour triompher. Encore.

Dans les gradins, la foule a offert une ovation à son héros, à qui on a remis un trophée aux dimensions démesurées. Aussi démesurées que le talent du pilote, en fait. Verstappen aura l’occasion d’écrire l’histoire en établissant une nouvelle marque dès dimanche prochain, en Italie.

« Ça n’a pas été facile de prendre toutes les bonnes décisions aujourd’hui avec la météo. Je suis incroyablement fier », a lâché le double champion du monde au micro de la F1.

« J’avais déjà des papillons quand ils jouaient l’hymne national au début. Je penserai [à la 10^e victoire] la semaine prochaine, je vais d’abord profiter de ce week-end. La pression est là pour performer, et je suis très heureux de gagner ici. »

Le pilote du jour, Fernando Alonso, a pris le deuxième rang à bord de son Aston Martin. L’Espagnol chevronné n’a jamais semblé importuné par les conditions. Il a tenté de profiter de la relance pour rattraper Verstappen dans les derniers tours, sans succès. Toujours est-il qu’il se retrouve sur le podium pour la première fois depuis le Grand Prix du Canada, à la mi-juin.

« C’était une course très intense, a-t-il laissé tomber. Avec la pluie, nous étions vraiment, vraiment rapides. La voiture volait aujourd’hui, elle était très compétitive, facile à conduire. Dans ces conditions, tu as besoin d’une voiture en laquelle tu peux avoir confiance, et c’était le cas aujourd’hui. »

Avant ce derby, Alonso n’avait qu’un point d’avance sur Lewis Hamilton au 3^e rang du classement des pilotes. En vertu de ce résultat et de la 6^e place d’Hamilton, l’écart se creuse à 12 points.

Le sourire de Pierre Gasly

La belle surprise du jour est la présence de Pierre Gasly sur la troisième marche. Le pilote Alpine a livré une performance sans bavure. Il a terminé la course derrière Sergio Pérez, mais ce dernier avait écopé d’une pénalité de cinq secondes pour avoir roulé trop vite dans les puits plus tôt dans la course.

« Tout ce que j’ai envie de dire, c’est : let’s gooo ! a lancé le Français. Quelle course ! Ça n’a pas été l’année la plus facile, alors de revenir après la pause estivale… Je suis super excité pour tous les gars d’obtenir cette troisième place. »

Le dernier podium de Gasly remontait à 2021, à Bakou, alors qu’il portait les couleurs d’AlphaTauri. En entrevue d’après-course, il affichait un large sourire. Ce résultat sera salvateur pour le pilote de 27 ans, qui n’avait encore pu faire mieux qu’une 7^e place cette saison.

Pluie, accidents et drapeau

C’était, en effet, une course compliquée. Si le départ a été donné sur une piste sèche, une fine pluie a commencé à tomber dès les premières secondes sur le circuit de Zandvoort. Fine pluie qui s’est rapidement transformée en douche. Les stratégies de pneus ont varié, si bien que, rapidement, le classement a changé du tout au tout. Ceux qui avaient opté pour les pneus intermédiaires ont été avantagés.

Pérez est un de ceux-là. Il s’est retrouvé en première place avec neuf secondes d’avance sur Verstappen. Quand la piste est redevenue sèche, le Mexicain a dû s’arrêter de nouveau, ce qui a permis à Verstappen de le devancer au 13^e tour.

Logan Sargeant, recrue de Williams, a percuté le muret au 16^e tour, forçant la sortie de la voiture de sécurité. La lutte a repris au 21^e tour ; Verstappen était devant, suivi de Pérez, d’Alonso et de Gasly.

La course s’est ensuite déroulée rondement, jusqu’à ce que la pluie reprenne de plus belle au 61^e tour. Sous l’averse, Pérez a passé tout droit dans un virage ; il est revenu en piste, mais Alonso lui avait déjà ravi la deuxième place. Au même moment, loin derrière, l’Alfa Romeo de Zhou Guanyu est entrée en collision avec les barrières de sécurité. Drapeau rouge.

Après 45 minutes d’arrêt, la course a repris sur une piste mouillée au 67^e tour. À la relance, Verstappen a été irréprochable.

Les autres

Lance Stroll a terminé là où il a commencé, soit au 11^e rang. Le Québécois a passé une bonne partie de la course au 19^e rang, mais a su remonter la pente. Encore une fois, toutefois, l’écart entre lui et son coéquipier Alonso est considérable…

Chez Ferrari, Charles Leclerc a dû se retirer en raison de dommages à son véhicule, mais Carlos Sainz fils traversé la ligne d’arrivée au 5^e rang, devant un Lewis Hamilton insistant.

Les grands perdants de la journée sont sans doute Lando Norris (McLaren) et George Russell (Mercedes), qui partaient 2^e et 3^e sur la grille. Ils ont respectivement glissé au 7^e et au 17^e rang.

« C’est malheureux parce que nous avions une voiture tellement rapide aujourd’hui, nos décisions relatives aux conditions ont joué contre nous », de dire Russell.

Liam Lawson, qui remplaçait Daniel Ricciardo chez AlphaTauri, a connu un baptême mouvementé en Formule 1. Le jeune pilote de 21 ans a bien fait dans les circonstances, obtenant la 13^e place.

« Il y a du travail à faire, mais je suis heureux d’avoir traversé la course, d’avoir expérimenté différents conditions et scénarios et d’avoir été en mesure de les surmonter », a mentionné le Néo-Zélandais.

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