Bennedict Mathurin connaît une saison du tonnerre avec les Pacers de l’Indiana. Si bien, qu’il pourrait bien obtenir une nomination pour deux prestigieux trophées.

S’il maintient le rythme effréné auquel il produit, le Montréalais devrait être en lice pour le titre de recrue de l’année et de sixième joueur par excellence — remis à un joueur qui entame plus de matchs sur le banc que parmi le cinq partant. Jamais dans l’histoire de la NBA, un joueur a réussi à rafler les deux prix lors de la même saison.

Mathurin pourrait être le premier à le faire si les astres s’alignent.

Ces deux trophées ne sont pas des éléments mutuellement exclusifs. Ben Gordon est passé bien près de réaliser le tour de force en 2004-05 alors qu’il a été nommé sixième joueur de l’année, mais a conclu au deuxième rang pour le titre de recrue de l’année. La place dans le livre des records est donc toujours disponible.

Les Pacers font tout en leur possible pour permettre à Mathurin de remporter les deux honneurs. En théorie, il devrait se classer au sixième rang de l’équipe pour la moyenne de minutes jouées, pas vrai ? Faux. Avec une moyenne d’un peu plus de 28 minutes par rencontre (28,6) il se hisse au quatrième échelon du club.

Avec seulement six départs au compteur après 52 parties, la formation de l’Indiana permet au natif de Montréal-Nord de poursuivre sa quête vers ce trophée du meilleur remplaçant. Il y a toutefois une féroce compétition avec Russell Westbrook, joueur par excellence du circuit en 2017, Malcolm Brogdon, un ancien récipiendaire de recrue de l’année en 2017 et Jordan Poole, qui évolue pour les champions en titre, les Warriors de Golden State.

Cependant, tout n’est pas perdu pour Mathurin. L’athlète de 20 ans mène la NBA avec 843 points venant du banc. Il devra toutefois composer avec les défis de la seconde portion du calendrier auxquels il fait face pour la première fois.

Nous arrivons à la partie de la saison où il commence à affronter des équipes pour la deuxième fois. Les équipes font des ajustements avec l’idée, bien sûr, de lui rendre la tâche plus difficile et c’est l’un des grands tests pour les jeunes joueurs.

Rick Carlisle, entraîneur-chef des Pacers, en début janvier

Et Mathurin a répondu. Il a inscrit en moyenne 24,6 points à ses cinq derniers matchs et continue à performer malgré l’absence de la vedette de l’équipe, Tyrese Haliburton.

Et tout ça, on le rappelle, en tant que recrue.

Le sixième choix de l’encan 2022 de la NBA est dans une chaude lutte avec le premier choix au total du même repêchage, Paolo Banchero, pour le titre de recrue de l’année. Banchero mène dans la plupart des statistiques clés, dont la moyenne de points par match (20,7 contre 17,9 pour Mathurin), mais passe près de cinq minutes de plus sur le parquet.

Un autre aspect qui est considéré lors de la remise de ces prix est le rôle du joueur dans la formation. Les Pacers luttent pour une place dans le tournoi à élimination directe et occupent présentement le 10e et dernier rang donnant accès au tournoi de l’Association Est. Pour sa part, le Magic d’Orlando de Banchero se pointe en 13e position de la même association, hors du portrait des séries.

Il va de soi que Mathurin et Banchero ont été nommés, hier, parmi les Étoiles montantes de la NBA dans le but d’un duel le 17 février, qui se tiendra en marge à la classique des étoiles de la ligue.

Il n’y a aucune certitude à savoir si Mathurin pourra conclure la saison de la même façon qu’il l’a commencé et s’il mettra la main sur un trophée, mais les partisans des Pacers et les férus de basket-ball québécois pourront continuer à garder un œil sur l’une des vedettes montantes les plus excitantes du circuit.