Après une saison décevante, marquée par des blessures à répétition lui ayant valu des critiques pour sa supposée fragilité physique, Anthony Davis, poussé par Lebron James, veut redevenir un intérieur dominant, prêt à prendre les rênes de l’attaque des Lakers.

« J’espère rester en forme et faire ce que je sais être capable de faire », a récemment déclaré l’intérieur de 29 ans à Yahoo Sport.

« J’ai la chair de poule rien qu’en pensant à cette saison NBA », a-t-il ajouté, à un peu plus d’une semaine de l’entamer avec un match d’ouverture chez les Warriors champions en titre.

La saison qui s’ouvre doit être celle de la résurrection pour les Lakers, éliminés de la course aux séries éliminatoires l’année dernière durant laquelle ils n’ont pu se reposer que sur leur star Lebron James.

Le quadruple MVP, plus de 30 points de moyenne l’an passé, se rapproche toujours plus du légendaire Kareem Abdul-Jabbar, qu’il pourrait supplanter dans les mois qui viennent au premier rang de meilleur marqueur de l’histoire de la Ligue.

Mais, à bientôt 38 ans, James a également dit vouloir se concentrer sur son physique, c’est-à-dire éviter les blessures, afin d’être en bonne santé au moment des séries éliminatoires. Et plaidé en ce sens pour que Davis devienne l’option offensive numéro un de l’équipe. Une décision partagée par le nouveau coach des Lakers, Darvin Ham.

Une idée tout sauf farfelue, puisqu’il faut se souvenir à quel point « AD » avait été déterminant dans la campagne 2019-2020, qui avait abouti au 17e titre record des Lakers (à égalité avec les Celtics) dans la bulle d’Orlando (Floride) en pleine pandémie de COVID-19.

« Je suis excité pour ce nouveau challenge », a insisté Davis, également champion olympique en 2016, qui veut effacer deux saisons ratées, à titre individuel et collectif.

Amertume et rancœur

« Je pense que vous allez voir une équipe des Lakers très différente de l’année dernière, et je suis impatient de vous le montrer », a-t-il dit, ajoutant : « nous avons chacun d’entre nous une pression sur les épaules et rien ne nous sera donné, nous devons aller chercher les choses ».

Si collectivement les Lakers ont failli, son absence y a été évidemment pour quelque chose. Sur les 154 matchs des deux dernières saisons régulières, il n’en a joué que 76. Gêné par des blessures au tendon d’Achille, au genou ou au dos, il n’a jamais retrouvé son niveau des séries éliminatoires 2020.

Et Davis a révélé aussi avoir souffert d’un poignet qui l’a empêché de bien lancer.

« J’ai eu deux blessures l’année dernière qu’on ne peut pas vraiment me reprocher. Et la bonne nouvelle, c’est que les médecins m’ont dit que ça aurait pu être dix fois pire », a-t-il plaidé lors du traditionnel « media day » la semaine passée.

« J’ai eu un peu plus de temps cet été, deux mois de plus, parce que nous n’avons pas fait les séries éliminatoires, pour vraiment laisser mon corps se reposer et guérir. J’en ai profité pour me renforcer, je sais que je dois être sur le terrain à mon meilleur niveau, pour nous permettre d’être au top », a-il poursuivi.

L’ancien joueur des Pelicans, soucieux de faire taire les critiques, a affiché son état d’esprit revanchard en stage de préparation, en s’affichant vêtu d’un t-shirt avec écrit « CHIP » dessus, en référence à ses propres mots prononcés lors de la rentrée des Lakers à l’endroit des médias : « I have a chip on my shoulder » (« je ressens de l’amertume et de la rancœur », NDLR). Et désormais une motivation à traduire sur les parquets.