(Toronto) La saison dernière, les Raptors ont dû affronter des obstacles que nulle autre équipe n’avait sur son chemin, des entraves si grandes que Nick Nurse les a comparées à des « murs de ciment ».

L’accès aux séries cette année, confirmé par le gain de mardi, a donc des airs de juste récompense, après une saison 2020-21 qui a « sérieusement plombé le moral » de tout le monde dans l’équipe, a dit Fred VanVleet.

« Ça représente beaucoup, a dit VanVleet après la victoire de mardi, face aux Hawks. Il faut l’apprécier. Nous étions devenus un peu gâtés, un peu habitués aux victoires et au niveau d’excellence requis dans la NBA.

Ça nous a été enlevé l’an passé. Être chez soi en avril, regarder le début des séries en croyant que nous étions capables d’y être, ç’a fait mal un peu.

Fred VanVleet

Le Scotiabank Arena n’a pas accueilli de match des séries depuis le cinquième affrontement de la finale de 2019, contre Golden State. Les Raptors ont perdu par un point mais ont triomphé lors du match suivant, en Californie.

Il faudra peut-être attendre à dimanche avant de savoir qui seront les adversaires de Toronto au premier tour.

La saison dernière, les Raptors ont été exilés à Tampa en raison de règlements frontaliers et des mesures sanitaires en Ontario.

Aucun autre club de la NBA n’était basé ailleurs que dans son marché.

Les Raptors ont mis en place un centre d’entraînement dans une salle de bal d’un Marriott.

« C’était tellement en mode isolement. Même comment on prenait place au banc, a dit VanVleet. On ne pouvait toucher à personne, on était même hésitants à s’encourager en se cognant les poings. C’était bizarre.

« C’était étrange dans tous les aspects. Cette saison, les choses nous semblent être un peu plus normales. »

La saison dernière, les Raptors pouvaient aspirer aux séries jusqu’au moment où une éclosion de la COVID-19 a mis à l’écart plus de la moitié du personnel d’entraîneurs, en mars. Le club a montré une fiche de 1-14 ce mois-là, terminant en 12e place dans l’Est. Toronto n’avait pas raté les séries depuis 2013.

Le meneur de jeu vedette Kyle Lowry a quitté pour Miami durant la saison morte, et peu d’observateurs anticipaient de beaux résultats pour cette nouvelle édition de l’équipe.

« Nous avons notre place en séries et nous croyons le mériter, a dit VanVleet. C’est maintenant le temps de voir jusqu’où on peut aller. »

Un des aspects positifs du piètre dossier de la saison dernière a été la chance de repêcher Scottie Barnes, qui a des chances d’être nommé la recrue de l’année dans la NBA.

Cinquièmes dans l’Est, les Raptors (46-33) ont remporté six de leurs sept derniers matchs.

« Nous nous sommes bâti une identité qui est (avant tout) de jouer de façon intense, a dit Nurse. Nous avons arraché assez de victoires pour en être à ce point-ci (une place dans les séries). »

Les premiers rivaux des Raptors en séries devraient être les Celtics, les Bucks ou les 76ers-ces derniers joueront à Toronto jeudi, d’ailleurs.

Les Raptors vont aussi recevoir Houston, vendredi, avant de conclure la saison régulière dimanche soir à New York, contre les Knicks.