(Vancouver) La joueuse de basketball canadienne Kim Gaucher a dit qu’elle « avait été forcée de décider entre être une mère allaitante ou une athlète olympique ».

Âgée de 37 ans, la Britanno-Colombienne n’est pas autorisée à amener sa petite fille Sophie, née en mars, aux Jeux olympiques de Tokyo, qui s’ouvrent le 23 juillet.

Dans une vidéo publiée sur Instagram, Gaucher a mentionné que les organisateurs lui avaient dit qu’il n’y avait « aucun ami, aucun membre de la famille et aucune exception ».

Elle a souligné que les médias internationaux et les commanditaires pouvaient se rendre à Tokyo et qu’un nombre limité de spectateurs japonais sera autorisé sur les sites.

« Les partisans japonais seront dans les gradins, les arénas seront à moitié remplis, mais je n’aurai pas accès à ma fille, a affirmé Gaucher. Nous avons essayé d’appeler de la décision. Tout le monde dit qu’il est d’accord, mais personne ne peut rien faire. Voyons si nous pouvons faire la différence. Nous sommes en 2021. Normalisons les mères qui travaillent. »

Le Comité olympique canadien a fait appel au comité organisateur de Tokyo pour permettre à Gaucher d’être accompagnée de sa fille et de son mari au Japon, pendant qu’elle participe aux troisièmes Jeux olympiques en carrière.

« Le Comité olympique canadien et Basketball Canada reconnaissent à quel point cette situation est difficile et nous soutenons Kim dans sa demande, ont indiqué les organisations, jeudi, dans un communiqué conjoint. Dans n’importe quels autres Jeux, nous aurions trouvé une solution il y a longtemps.

« Les Jeux olympiques de Tokyo sont organisés avec un accent sans précédent sur la santé et la sécurité, ce qui inclut la fermeture des frontières japonaises aux visiteurs étrangers, à la famille et aux amis. »

L’équipe canadienne féminine, classée quatrième au monde, est actuellement installée aux installations temporaires des Raptors de Toronto, à Tampa en Floride.

Gaucher s’y est rendue avec sa famille, jeudi, en provenance de Vancouver. Le Canada amorce son tournoi olympique contre la Serbie, le 26 juillet.

L’équipe sera à l’extérieur du Canada pendant 28 jours afin de se préparer et jouer aux Jeux olympiques, a dit Gaucher.

« Les gens m’ont dit d’essayer de tirer mon lait comme une folle. Je n’ai pas assez de lait en moi pour m’entraîner en tant qu’athlète de haut niveau, me remettre en forme et la nourrir actuellement tout en stockant un approvisionnement de 28 jours, a-t-elle exprimé. Nous avons regardé pour expédier du lait, mais nous avons rencontré quelques complications. Nous explorons encore cette option, mais ce ne sera pas facile. »

Gaucher n’est pas la seule athlète canadienne qui se bat pour des accommodations de mères à Tokyo.

La boxeuse canadienne Mandy Bujold fait actuellement appel auprès du Tribunal arbitral du sport en Suisse pour avoir la chance de compétitionner.

La double médaillée d’or dans la catégorie des poids mouches aux Jeux panaméricains a vu son tournoi de qualification de mai, en Argentine, être annulé en raison de cas de COVID-19 là-bas.

En l’absence d’autres qualifications internationales pour les boxeurs des Amériques, les athlètes ont été sélectionnés selon un système de classement basé sur trois évènements entre 2018 et 2019.

Âgée de 33 ans, Bujold n’a pas participé à ces évènements. Ceux-ci entraient en conflit avec son congé de maternité après la naissance de sa fille Kate, le 5 novembre 2018.