Le légendaire Michael Jordan a réagi à la mort de George Floyd, dimanche.

L’ancienne gloire des Bulls a publié un communiqué sur Twitter et sur le site des Hornets, dont il est le propriétaire.

« Je suis profondément attristé, vraiment peiné et en colère. Je vois et je ressens la douleur, l’indignation et la frustration de chacun. Je soutiens ceux qui dénoncent le racisme et la violence enracinés envers les personnes de couleur dans notre pays. Nous en avons assez. »

« Je n’ai pas les réponses, mais collectivement, nos voix montrent leur force et leur incapacité à être divisées par les autres. Nous devons nous écouter les uns les autres, faire preuve de compassion et d’empathie et ne jamais tourner le dos à une brutalité insensée. »

« Nous devons continuer de nous exprimer pacifiquement contre l’injustice et exiger des comptes. Notre voix unifiée doit faire pression sur nos dirigeants pour changer nos lois, sinon nous devons utiliser notre vote pour créer un changement systémique. »

« Chacun de nous doit faire partie de la solution, et nous devons travailler ensemble pour garantir la justice pour tous. »

« Mon cœur va à la famille de George Floyd et aux innombrables autres dont la vie a été brutalement et insensément écourtée par des actes de racisme et d’injustice. »

Plus tôt dans la journée, The Athletic a rendu disponible pour tous une lettre ouverte de l’entraîneur des Suns, Monty Williams.

PHOTO RON JENKINS, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

L’entraîneur des Suns de Phoenix, Monty Williams

Il écrit au sujet de la mort de Floyd et du vandalisme en marge de manifestations, aux États-Unis. Voici une version abrégée de sa lettre.

« Je suis en colère. J’ai peur. Et je souffre. »

« Quand je lis ces mots, je crois entendre un de mes enfants. Ce sont les mots d’un adolescent en quête de direction dans un monde en désordre, pas d’un entraîneur-chef de la NBA et d’un ancien joueur. »

« Nous sommes censés avoir toutes les réponses. Nous sommes censés agir avec grâce en situation de pression. Nous sommes censés donner l’exemple. »

« Pourtant, je suis en colère, j’ai peur et j’ai mal. »

« Je n’ai pas toutes les réponses, mais je sais que les solutions commencent par l’amour, l’écoute, la compassion et la défense de ceux qui ne peuvent pas se défendre eux-mêmes. »

« J’ai assurément perdu mon sang-froid au fil des ans face au racisme abject — remontant à mes premiers souvenirs en Virginie. Cela va probablement m’arriver encore dans les jours à venir. »

« Devant (un) pays en feu, ENCORE, j’ai décidé que le moins que je puisse faire est de donner l’exemple. »

« Permettez à ma voix — remplie d’autant de conviction que d’incertitude — d’être entendue afin que d’autres, qu’ils aient une plate-forme ou non, lèvent également la voix. »

« Je prie pour ceux que nous avons perdus, mais plus personnellement pour ceux qui ont dû affronter une perte — les familles d’Ahmaud Arbery, Breonna Taylor, George Floyd et tant d’autres avant vous. »

« Je sais ce que c’est que de recevoir cet appel qu’une personne que vous aimez ne rentre pas à la maison. Le nœud dans l’estomac. Le sentiment d’impuissance. »

« Tomber à genoux et implorer Dieu, “Pourquoi ?” » Je ressens votre douleur et je peux vraiment sympathiser et faire preuve d’empathie. Je souhaite que personne ne reçoive plus jamais un tel appel. »

« Je suis bouleversé quand je regarde mes garçons — deux sont afro-américains et un est caucasien — parce que trop de gens les voient différemment. Aucun d’entre eux ne devrait avoir à réfléchir à comment les forces de l’ordre les traiteront, s’ils sont arrêtés pour avoir passé outre à un arrêt-stop. »

« Aucun d’eux ne devrait voir un agent de sécurité les suivre dans un grand magasin, ou un policier les suivre sur plusieurs rues. Hélas, leurs mondes sont différents, et il y a quelque chose qui cloche là-dedans. »

« Aux forces de l’ordre qui ont juré de protéger et de servir TOUS les gens sans distinction de couleur, de religion ou d’orientation sexuelle, je dis merci. »

« À ceux qui utilisent la façade d’une manifestation ou d’une marche pour détruire et démolir, je vous mets au défi d’être meilleur. Comme je le dis à mes joueurs, je ne vous pointe pas du doigt — je vous appelle à mieux agir. La destruction de biens et de la vie n’est PAS la réponse. »

« Il est temps de raser les fondements institutionnels du racisme dans la politique, les forces de l’ordre et la société en général. »

« C. S. Lewis a écrit : “Vous ne pouvez pas revenir en arrière et changer le début, mais vous pouvez commencer au moment actuel et changer la fin”. »

« Nous devons être le changement, maintenant. »