Dwyane Wade croit qu'il n'y a pas d'équipe capable de gérer les défis mentaux que représente la grande finale de la NBA comme le Heat de Miami. À part peut-être les Spurs de San Antonio.

C'est pourquoi Wade pense que cette finale ne fait que commencer.

Quand il regarde les Spurs, il voit des qualités présentes chez son équipe, dont la capacité de décortiquer un défaite et de rapidement apporter les ajustements. C'est ce que le Heat a fait avant le match no 2 et Wade s'attend à ce que les Spurs le fassent avant que la série ne reprenne à Miami, mardi.

«Vous ne pouvez pas les compter pour battus, a dit Wade. Je pense qu'ils y croient toujours et c'est la même chose pour nous. Vous ne pouvez pas, vous n'allez pas nous compter pour battus parce qu'on y croira toujours. C'est pourquoi cette série est hors de l'ordinaire, parfaite. C'est l'autre équipe comme nous. Ils ne perdent pas souvent et quand ils le font, ils font mieux que le match précédent. Alors on doit faire la même chose.»

Ça expliquerait pourquoi, lundi, au lieu d'obtenir une journée de congé, le Heat s'est rassemblé pour visionner le match no 2.

En l'emportant à San Antonio pour niveler la série à 1-1, le Heat s'est approprié l'avantage du terrain. Mais personne dans leur vestiaire ne s'attend à ce que ce soit facile.

«Ils sont sortis forts. Ils on joué un très bon match, a louangé le garde des Spurs Tony Parker à la suite de la victoire de 98-96 du Heat, la 13e fois d'affilée où le Heat a enchaîné une défaite en séries par une victoire. Maintenant, c'est à notre tour d'aller là-bas et d'en gagner une. Nous avons bien joué toute la saison à l'étranger et nous aurons deux bonnes occasions de l'emporter.»

Le Heat a toutefois remporté 11 victoires d'affilées en séries à domicile, une marque d'équipe. La dernière équipe à l'emporter à Miami a été le Spurs, lors du premier match de la finale de l'an dernier.

«On se trouve dans une situation difficile, car nous devons absolument remporter un match à Miami, a déclaré le garde des Spurs Manu Ginobili. On ne veut pas revenir ici avec un déficit de 1-3. C'est très difficile de venir de l'arrière dans cette situation. Ce sera assurément un grand défi pour l'équipe de remporter une victoire dans un aréna comme celui-là.»

Un défi que l'entraîneur du Heat, Erik Spoelstra, sait que les Spurs peuvent relever.

«En s'amenant ici, ils doivent être animés d'un incroyable sentiment d'urgence, être très concentrés, a dit Spoelstra lundi. C'est une équipe de vétérans, calme, digne d'un championnat et qui a passé à travers plusieurs épreuves. La foule ne les affectera pas beaucoup.»

Les deux équipes ne croient pas avoir bien joué dans le match qu'elles ont remporté jusqu'ici en finale.

Les Spurs ont commis trop de revirements à leur goût dans le premier, le match au cours duquel l'air climatisé de leur aréna n'a pas fonctionné, forçant LeBron James à quitter le match pour les dernières minutes. Dans le deuxième match, le Heat n'a pas été entiché par son lent départ et de la façon dont il a tiré de l'arrière tout au long de la rencontre.

La pression, si le Heat n'avait pas remporté le deuxième match, aurait été énorme sur le double champion en titre. Maintenant, elle semble être sur les Spurs.

«Ça ne compte plus ce que nous avons dû affronter avant, a déclaré Tim Duncan. Nous sommes encore ici.»

La dernière fois que ces deux clubs se sont rencontrés à Miami, le Heat a fini en s'aspergeant de champagne. S'il est tentant de dire que pour s'assurer d'un troisième championnat, le Heat n'a qu'à demeurer invaincu à domicile. Mais Chris Bosh n'ira pas jusque-là.

«Je ne peux que penser au match no 3, a-t-il insisté. Nous avons bien joué à domicile au cours de ces séries. Je crois que nous pensons détenir un certain avantage (à Miami). Mais on doit s'assurer de bien jouer et de poursuivre cette séquence.»