(Calgary) « Calgary, on arrive baby ! », s’est exclamé Jay Du Temple entre deux coups de pédale à la fin d’un blitz de 1060 kilomètres de vélo en cinq jours… précédé d’un 50 kilomètres de course à la sortie de Vancouver !

« Les Rocheuses sont derrière nous », a-t-il lancé au terme de « sa plus grande semaine de sport à vie ».

L’humoriste, animateur et grand sportif conclut une fois de plus sa tournée en grand au profit d’une cause. En 2020, il donnait l’ultime représentation de sa tournée Bien faire au Centre Bell en se faisant raser les cheveux au profit de Leucan. Cette fois-ci, l’ambitieux programme est de présenter son spectacle Fin d’un bout à l’autre du Canada en le traversant à vélo et à la course, tout en amassant des fonds pour la Fondation Douglas et la recherche en santé mentale.

PHOTO DROWSTER, FOURNIE PAR JAY DU TEMPLE

La tournée d’humour, de course et de vélo dure 76 jours.

Près de 750 km de course et 6000 km à vélo ? Quand Jay Du Temple a lancé cette idée, son équipe savait déjà que ce plan allait vraiment se concrétiser. « Je me sens super bien, et le rythme est bon. Quand on arrive où je fais un show, j’ai toujours une journée de congé, donc un 48 heures avant de repartir », indique Jay au surlendemain de son arrivée à Calgary après 185 km de vélo depuis Lake Louise.

Nous sommes à l’Alt Hotel du Groupe Germain où séjourne l’humoriste, à quelques heures du spectacle qu’il doit donner le mardi soir à guichets fermés au centre culturel et communautaire francophone de la Cité des Rocheuses. Dans la ruelle, impossible de manquer l’immense véhicule récréatif à l’effigie de sa tournée.

PHOTO ÉMILIE CÔTÉ, LA PRESSE

Tout un véhicule surnommé « Big Tuna »

Jay a eu des moments plus difficiles avec des douleurs à une cuisse, mais quelle ivresse d’arpenter les Rocheuses à vélo ! « C’est tellement beau. Il y a des moments où je ne savais pas où regarder. »

À 15 km de Calgary, à la fin de sa dernière montée « avec 1000 km dans les pattes », l’attendait un comité d’accueil avec des pancartes. « Des jeunes qui étaient à mon spectacle au Centre Bell en 2020. »

Une grande préoccupation ? « Manger beaucoup. » Une serveuse de Lake Louise n’en revenait pas de le voir commander un burger après un généreux plat de steak. « Elle m’a dit que les gars en cuisine étaient vraiment impressionnés par mon appétit. Elle m’a demandé : did you have a big day ? », raconte Jay avec son éclat de rire si propre à lui. « J’ai dit à la serveuse que j’allais aussi prendre un dessert ! »

PHOTO DROWSTER, FOURNIE PAR JAY DU TEMPLE

Charles Gobeil, Alexandre Desjardins, Clovis Girard et Danny Belair entourent Jay Du Temple.

Le sport pour le mental

Le sport a toujours fait partie de la vie de Jay Du Temple. Il a grandi en jouant au hockey, puis au football au cégep. En 2020, il s’est mis à la course, comme il le raconte dans son spectacle Fin.

En août dernier, il a complété ce qui, pour lui, semblait pourtant inaccessible : son premier Ironman, ce qui représente 3,8 km de nage, 180 km de vélo et 42 km de course. « Je ne m’attendais jamais à être cette personne-là que j’admire tant », dit le principal intéressé.

Il ne s’attendait pas non plus à ce que le sport de haute intensité fasse partie d’un projet professionnel comme c’est le cas présentement.

Si le sport peut être une façon de « faire de l’évitement », l’a bien avisé son psychologue, c’est surtout, pour Jay Du Temple, une façon de « régler des affaires » et de « libérer des trucs ». « J’ai pris conscience que le sport m’aide beaucoup à prendre soin de ma santé mentale », dit celui qui espère donner 100 000 $ à la Fondation Douglas et qui est rendu au tiers de son objectif.

Consultez le site de la Tournée canadienne de Jay Du Temple pour faire un don

PHOTO DROWSTER, FOURNIE PAR JAY DU TEMPLE

Une autre photo d’équipe prise par le photographe Drowster qui a quitté la bande à Calgary

Un clan autour de lui

Jay Du Temple est suivi à distance par l’un des maîtres de la course à pied au Québec, le physiothérapeute Blaise Dubois, fondateur de La Clinique du coureur.

Sa garde rapprochée qui le suit en VR est composée de ses amis de longue date et directeurs de tournée Alexandre Desjardins et Charles Gobeil. Il y a aussi le vidéaste Danny Belair (qui tourne un documentaire !) et Clovis Girard, le neveu de son grand complice professionnel Guillaume Girard. « Clovis a terminé son bac en physio et le lendemain, il embarquait avec nous à Québec. Rendus à Fredericton, nous avons appris qu’il était accepté en médecine », raconte Jay avec fierté.

Puisque l’ancien animateur d’OD partage son trajet sur ses réseaux sociaux, il arrive souvent que des coureurs ou des cyclistes se joignent à lui. Il a même roulé dans les Rocheuses avec un jeune homme appelé Dylan après avoir partagé la route avec sa sœur aux Îles-de-la-Madeleine !

PHOTO FOURNIE PAR JAY DU TEMPLE

Samedi soir, Jay Du Temple se produisait à Edmonton. Les spectacles suivants sont prévus à Saskatoon, Regina et Winnipeg.

Il y a eu d’autres nombreux heureux hasards et rencontres, comme Gabriel Malenfant de Radio Radio qui l’invite à manger à la maison à Moncton et comme son ami d’enfance qui vient courir avec lui à Vancouver. « C’est très énergisant, mais je n’absorbe pas encore tout ce que nous sommes en train de vivre. »

Calgary était la seule ville où Jay Du Temple avait une première partie assurée par l’humoriste David Beaucage, puisque le frère de ce dernier habite la métropole de l’Alberta. Jay Du Temple profitait aussi de la visite de sa sœur Sarah, de son beau-frère et de ses deux petites nièces.

« Je n’en reviens pas d’avoir donné un spectacle en français à Calgary », a-t-il dit, visiblement ému, à la foule francophone de la Cité des Rocheuses, où l’on se sentait au Québec et pas en Alberta. « Ceux qui veulent partir à la course avec moi demain, rendez-vous à 10 h au Brass Bro Shop ! »

On n’ose imaginer comment Jay Du Temple se sentira en rentrant à Montréal sur ses deux pattes ou ses deux roues pour donner le dernier spectacle de sa tournée Fin à la Place des Arts le 19 juillet. « Ce sera la fin de Fin », se pince-t-il pour y croire.