Le virus Ebola, qui sévit depuis début juillet dans l'ouest de l'Ouganda et qui vient de s'étendre à Kampala, la capitale, figure parmi les plus contagieux et mortels chez l'homme, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Le virus, qui provoque des «fièvres hémorragiques» tire son nom d'une rivière du nord de la République démocratique du Congo (RDC) où il a été repéré pour la première fois en 1976, alors que ce pays s'appelait le Zaïre. Depuis il a provoqué la mort d'au moins 1200 personnes pour 1850 cas avérés.

Ce virus de la famille des Filoviridae (filovirus), comptant cinq espèces (Zaïre, Soudan, Côte d'Ivoire, Bundibugyo et Reston) se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés.

On juge que les rituels funéraires, au cours desquels les parents et amis sont en contact direct avec le corps du défunt, jouent un rôle important dans la transmission, mais on sait aussi que le virus Ebola peut se transmettre par manipulation d'animaux porteurs du virus, vivants ou morts.

Malgré tout, la cause première des poussées épidémiques reste mystérieuse et le réservoir naturel du virus demeure inconnu même si on estime qu'il se situe dans les forêts tropicales d'Afrique et du Pacifique occidental. Certaines études montrent que la chauve-souris participerait au cycle de transmission du virus.

Après une période d'incubation de deux à 21 jours, la «fièvre hémorragique à virus Ebola» se caractérise souvent par une brusque montée de température, avec une faiblesse intense, des myalgies, céphalées et maux de gorge.

Elle est souvent suivie de vomissements, diarrhées, éruptions cutanées, insuffisance rénale et hépatique et hémorragies internes et externes. Les cas graves sont placés en unité de soins intensifs et les malades, déshydratés, doivent être mis sous perfusion.

Il n'existe aucun traitement ni vaccin spécifiques pour la fièvre hémorragique à virus Ebola. Plusieurs vaccins candidats sont en cours d'essai, mais il va falloir attendre encore peut-être des années avant qu'un vaccin ne puisse être utilisé, même si des chercheurs américains ont annoncé en décembre avoir mis au point un vaccin efficace à 80% chez la souris.

Parallèlement un nouveau médicament «prometteur» est en cours d'évaluation en laboratoire, selon l'OMS.