Des propriétaires ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

C’est une maison qui ne ressemble pas aux autres, dans ce secteur très prisé de Dorval, qui borde le lac Saint-Louis. Cela lui vient sans doute de son âge vénérable et des transformations qu’elle a subies, au fil des décennies. Si elle a gardé son cœur de maison de ferme, elle n’en a plus l’allure ni la vocation depuis longtemps.

Son style rustique-chic fait penser un peu aux maisons que l’on peut voir en Nouvelle-Angleterre. Le propriétaire actuel, Richard Goodfellow, a acheté cette propriété en 1983, de Sarto Desnoyers, qui avait été maire de Dorval pendant 20 ans. Les origines de la maison remontent cependant à beaucoup plus loin, quelque part dans le courant du XIXsiècle. Selon ce qu’en sait M. Goodfellow, il s’agissait d’une maison de ferme avec un terrain immense, allant du lac Saint-Louis à la rivière des Prairies.

Eh oui, on était ici en pleine campagne, à l’époque. Mais déjà, les abords du lac étaient recherchés comme lieux de villégiature, notamment par la bourgeoisie. Le XXsiècle et ses attributs, dont la construction de l’aéroport (au début des années 1940), ont changé le portrait de la région. Une constante est restée : les propriétés au bord de l’eau ont toujours eu la cote. C’est encore plus vrai aujourd’hui, en raison de leur rareté.

Situation géographique enviable

  • La vie au bord de l’eau, c’est un peu ça.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    La vie au bord de l’eau, c’est un peu ça.

  • La maison a gardé ce petit air champêtre qui la distingue des autres propriétés aux alentours.

    PHOTO STUDIO POINT DE VUE !, FOURNIE PAR BARBARA BAUDINET, SOTHEBY’S

    La maison a gardé ce petit air champêtre qui la distingue des autres propriétés aux alentours.

  • Pas de frontière entre le salon principal et la salle à manger

    PHOTO STUDIO POINT DE VUE !, FOURNIE PAR BARBARA BAUDINET, SOTHEBY’S

    Pas de frontière entre le salon principal et la salle à manger

  • La cuisine, dotée d’armoires en chêne, a été refaite il y a une trentaine d’années.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    La cuisine, dotée d’armoires en chêne, a été refaite il y a une trentaine d’années.

  • Certaines cloisons au rez-de-chaussée créent des aires plus intimes, comme ce vivoir.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Certaines cloisons au rez-de-chaussée créent des aires plus intimes, comme ce vivoir.

  • Nous voici dans le hall de l’étage, qui compte cinq chambres et trois salles de bains.

    PHOTO STUDIO POINT DE VUE !, FOURNIE PAR BARBARA BAUDINET, SOTHEBY’S

    Nous voici dans le hall de l’étage, qui compte cinq chambres et trois salles de bains.

  • La chambre principale offre une généreuse vue sur le lac

    PHOTO STUDIO POINT DE VUE !, FOURNIE PAR BARBARA BAUDINET, SOTHEBY’S

    La chambre principale offre une généreuse vue sur le lac

  • Une grande penderie de type walk-in, adjacente à la chambre principale, offre beaucoup de rangement pour les effets personnels des maîtres des lieux.

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Une grande penderie de type walk-in, adjacente à la chambre principale, offre beaucoup de rangement pour les effets personnels des maîtres des lieux.

  • La salle de bains principale, à l’étage

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    La salle de bains principale, à l’étage

  • On doit être aux oiseaux dans cette jolie chambre.

    PHOTO STUDIO POINT DE VUE !, FOURNIE PAR BARBARA BAUDINET, SOTHEBY’S

    On doit être aux oiseaux dans cette jolie chambre.

  • Vue en plongée de l’arrière de la propriété

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Vue en plongée de l’arrière de la propriété

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Outre la propriété elle-même, c’est d’ailleurs sa situation géographique qui a séduit M. Goodfellow, il y a 38 ans. Un bord de l’eau navigable, avec les services et commodités de la ville tout près, y compris les écoles pour les enfants, c’était parfait. La proximité de l’aéroport était un atout supplémentaire pour lui. « Quand j’allais à Toronto pour la journée, je prenais le taxi le matin [jusqu’à l’aéroport] et je revenais coucher à la maison le soir même au lieu de rester à l’hôtel. Le lendemain, je repartais à une autre place », relate le propriétaire, qui a présidé aux destinées de l’entreprise Goodfellow de la fin des années 1970 jusqu’à 2014.

De la route (chemin du Bord-du-Lac/Lakeshore), on accède à la propriété en empruntant un long chemin privé, qui dessert seulement deux maisons : celles de M. Goodfellow et de son voisin. Au départ, tout le terrain appartenait à M. Goodfellow.

La maison est située à quelque 800 pi de la route, ce qui lui assure quiétude et sécurité. Rudi, le sympathique toutou de la maisonnée, se promène d’ailleurs librement sur le terrain. Bon, d’accord, un machin électronique lui rappelle la ligne qu’il ne doit pas franchir, mais cela lui laisse quand même beaucoup de place pour gambader.

De fait, le terrain de 41 000 pi2 et de forme irrégulière s’étire en longueur pour finir à 108 pi de large au bord de l’eau.

Le lac, qui s’étend droit devant, avec l’île Dorval plantée au milieu, a un effet apaisant. L’arrière de la propriété est orienté plein sud. D’ici, on peut admirer les états d’âme du soleil, de son lever à son coucher, gracieuseté d’une vue à 180 degrés.

Rénos au fil du temps

La maison a été rénovée plusieurs fois au cours de son existence, indique la courtière, Barbara Baudinet, mais il y a eu des moments charnières, soit au début des années 1900, aux alentours des années 1950, et finalement dans les années 1980 et 1990, sous le règne de l’actuel propriétaire. Celui-ci a fait faire un agrandissement, c’est la partie avec un toit plat. La cuisine a été refaite, les salles de bains, les portes et fenêtres (Pella), l’aménagement extérieur, dont la piscine en ciment Valmar, et tutti quanti.

Les pièces à vivre, concentrées au rez-de-chaussée, sont de belles dimensions, aérées et largement fenêtrées. C’est une aire ouverte, sans l’être à la grandeur. Il y a des murs là où il en faut, pour créer des zones plus intimes, ainsi que des pièces pratico-pratiques, comme une salle de lavage, un vestiaire, du rangement… Deux escaliers permettent d’accéder au niveau supérieur, où l’on retrouve cinq chambres et trois salles de bains. La vue de là-haut est superbe.

Aujourd’hui, la tendance est aux lignes épurées et à la décoration minimale. Ici, la facture est beaucoup plus classique. La collection de poteries et les peintures acquises au fil des ans s’affichent. La moquette, qui recouvre un escalier et le plancher de quelques pièces de l’étage, ajoute une ambiance feutrée, mais témoigne d’une autre époque. Les dernières rénovations sont d’une qualité évidente, mais elles remontent tout de même à une trentaine d’années. La maison est très bien comme ça, mais une rénovation l’amènerait certainement ailleurs.

Le propriétaire a aimé cette maison pour toutes les raisons citées plus haut, et bien d’autres encore. Les activités nautiques l’été, la patinoire qu’on se fait sur le lac l’hiver… C’était un peu la vie de chalet, tout en étant en ville. Le bruit des avions n’est pas un problème, dit-il, car la propriété n’est pas sous un couloir aérien.

Homme de projets, M. Goodfellow caressait celui de construire un garage double avec un appartement au-dessus, sur son terrain. Il a les permis pour le faire, dit-il, mais la COVID-19 est arrivée et les plans ont changé. L’avenir de cette vénérable propriété sera désormais entre les mains du prochain propriétaire.

Consultez la fiche de la propriété

La propriété en bref

Prix demandé : 3 500 000 $
Évaluation municipale : 2 344 100 $
Pièces : cinq chambres, quatre salles de bains complètes
Année de construction : aux environs de 1844 pour la partie originale
Aire habitable : 4400 pi2
Superficie du terrain : 41 233 pi2
Impôt foncier : 14 031 $
Taxe scolaire : 2216 $
Courtière immobilière : Barbara Baudinet, Sotheby’s