Des propriétaires nous ouvrent les portes de leur demeure d’exception, offerte sur le marché de la revente.

Il existe dans les Laurentides des milliers de coins secrets qu’on n’imagine pas en roulant sur les grandes routes. Outre les terrains riverains qui bordent les lacs de la région, il y a les montagnes où sont accrochées des propriétés qu’on peut à peine deviner.

PHOTO MARCO CAMPANOZZI, LA PRESSE

L’entrée de la maison mène vers un vaste placard qui sert à entreposer les vêtements d’extérieur. Les portes coulissantes ont été bâties sur mesure et les cœurs taillés spécialement pour la propriétaire.

Prenez le projet résidentiel Les Boisés du Sommet à Morin-Heights. Développé par deux frères de Saint-Sauveur, Pierre et Daniel Filion, l’espace est au centre d’un triangle bordé par les villes de Saint-Sauveur, Morin-Heights et Sainte-Adèle. Essentiellement, des terrains nichés en haut des montagnes offrant une vue impressionnante sur les sommets avoisinants. De l’autoroute, on ne soupçonne même pas leur existence !

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Avant même la première esquisse, la propriétaire avait conçu cette cuisine. Notez l’absence d’armoires murales (et les nombreux tiroirs), le vaste îlot et le petit coin déjeuner où elle aime travailler.

C’est un peu ce qui a convaincu Magalie Guesthier et son conjoint Ghislain de s’établir tout en haut d’un de ces monts. Ça et le fait que les deux natifs de la région connaissaient bien le secteur et tenaient à y rester. En outre, pour ce couple amateur de sports d’hiver, l’endroit est idéal pour la glisse et la raquette.

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La hotte a été fabriquée par un ébéniste et reflète la teinte du parquet. Les électroménagers sont installés le long du mur.

En achetant le terrain, Magalie avait en tête un projet de construction très précis. « Avant toute chose, je voulais une cuisine digne de ce nom. » La jeune quinquagénaire rêvait d’une grande cuisine chaleureuse, immaculée, sans armoires murales ni petits accessoires apparents, où elle pourrait asseoir ses invités, entreposer ses victuailles et profiter de la nature. « J’ai dessiné les plans de ma cuisine avant ceux de la maison. » Un peu comme si on travaillait à l’envers. Peu importe, son entrepreneur et gérant de projet, Philippe Kemp, était d’accord.

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La salle à manger est adjacente à la cuisine, mais néanmoins séparée par de grandes portes coulissantes. Celle de droite cache un placard pour le rangement.

Maison de ferme réimaginée

Ensemble, ils ont conçu une modern farmhouse. Ce style architectural très prisé ces années-ci est issu des anciennes maisons de ferme et se décline de diverses manières.

Les constructions récentes sont caractérisées par des formes modernes et mettent en vedette les couleurs pâles et les accessoires en bois. Comme l’exige le genre, l’extérieur comporte des toitures accentuées à deux versants, et le revêtement est souvent en matériaux pâles, et des accents contrastants. Généralement, on ajoute une galerie qui longe une partie de la maison.

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Le salon est une pièce à part. Notez la porte à gauche du foyer, c’est là qu’on entrepose les bûches. Cette cachette mène vers une porte extérieure où sont stockées les cordes de bois.

C’est ce qu’avait en tête Magalie, une fois les plans de sa cuisine attachés.

Je voulais un intérieur convivial qui privilégierait des éléments mixtes, à la fois rustiques et contemporains. Mais plus que tout, je voulais que la décoration soit épurée.

Magalie Guesthier, copropriétaire de la demeure

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Il n’y a qu’une chambre et une salle de bains à l’étage, celles-ci occupant tout l’espace. La chambre comprend aussi un vaste walk-in à l’arrière du mur du lit.

« Je venais de vendre une maison ancienne que j’avais chouchoutée avec des tonnes d’éléments décoratifs. Cette fois, je voulais recommencer à neuf, en moins chargé. »

Elle tenait aussi à ce que sa maison ait des frontières intérieures. « Je voulais que le salon soit un salon, et non une extension de la cuisine. » Exit, donc, les aires ouvertes. Chaque pièce, que ce soit la salle à manger, la cuisine ou le salon, a ainsi ses démarcations.

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L’espace de la chambre est si grand que la propriétaire l’a divisé en installant un bureau où elle fait de la couture.

La construction s’est échelonnée sur quatre mois. Magalie, Ghislain et leur plus jeune ont emménagé en décembre 2017. « J’ai adoré toutes les étapes de la construction. Le matin, j’avais hâte de voir les ouvriers arriver. » Elle raconte que les corps de métier venaient tous de la région. « On a privilégié les artisans d’ici, autant pour la main-d’œuvre que pour les matériaux », spécifie la propriétaire. La hotte en bois pâle, par exemple, a été fabriquée par un ébéniste local. Les portes de grange également.

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Les propriétaires ont installé une très grande salle de bains avec salle de lessive attenante. Un autre placard sert de rangement.

Cette maison est la sixième de Magalie. La sixième et la dernière, croyait-elle quand elle choisissait soigneusement ses matériaux et songeait aux petits détails ingénieux qui leur simplifieraient la vie. Mais, parfois, la vie nous surprend. Les trois enfants ont leur chez-soi. La maison, qui n’est pourtant pas si grande, exige du temps que le couple, qui désire maintenant voyager, ne veut plus investir. « On a adoré ce projet. Quand les derniers ouvriers sont partis, j’ai ressenti un grand vide, un peu comme un deuil. » Traduction : Magalie est à la recherche d’un nouveau défi. À suivre, donc.

PHOTO FOURNIE PAR RE/MAX BONJOUR

Cette chambre est au rez-de-chaussée et possède sa propre salle de bains avec douche ainsi qu’un walk-in.

La propriété en bref

• Prix demandé : 850 000 $

• Année de construction : 2017

• Pièces : 18 pièces comprenant 2 chambres, 2 salles de bains, 2 salles d’eau, 1 foyer au bois, 1 spa

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Cette pièce au sous-sol sert surtout de rangement, mais pourrait être convertie en chambre. À noter la petite ouverture sous l’escalier, c’est la maison du chien Buddy !

• Superficie du terrain : 43 239 pi2

• Évaluation municipale : 605 800 $

• Impôt foncier : 4654 $

PHOTO FOURNIE PAR RE/MAX BONJOUR

L’été, la grande véranda est au milieu des arbres. Des moustiquaires presque invisibles protègent des bestioles volantes et piquantes !

• Taxe scolaire : 617 $

• Courtières : Guylaine Collin et Natalie Maheu. Re/Max Bonjour

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