(Beyrouth) Un responsable d’un groupe allié au Hamas palestinien a échappé à une attaque de drone israélien qui le visait dimanche dans l’est du Liban, a indiqué une source de sécurité libanaise lundi à l’AFP.

Mohammad Assaf, un responsable de la Jamaa Islamiya, un groupe libanais étroitement lié au Hamas, était ciblé par l’attaque, a précisé cette source qui avait indiqué dans un premier temps qu’un responsable du mouvement palestinien était visé.

Un civil syrien, au volant d’un véhicule utilitaire, avait été tué dans la frappe sur la région de Souairi, dans la plaine de la Békaa, selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle libanaise).

Depuis le début en octobre de la guerre entre Israël et le Hamas, le mouvement islamiste libanais Hezbollah échange quotidiennement des tirs avec Israël à la frontière israélo-libanaise, en soutien à son allié palestinien dans la bande de Gaza.

Israël riposte par des bombardements et des raids qui visent de plus en plus en profondeur le territoire libanais, et cible régulièrement des responsables du Hezbollah et du mouvement islamiste Hamas.

La frappe sur Souairi était la première depuis le début des violences à viser cette région, proche de cinq kilomètres de la frontière du Liban avec la Syrie.

Le civil syrien tué livrait des marchandises pour le compte d’un supermarché de la région, selon l’ANI.

D’après la source de sécurité, la frappe de drone visait un responsable de la Jamaa Islamiya au Liban, qui passait sur la même route et a échappé au raid.

La branche armée de la Jamaa Islamiya, parti islamiste sunnite proche de l’idéologie des Frères musulmans, participe au front de « soutien à Gaza », aux côtés du Hezbollah notamment, dans le sud du Liban.

Le 13 mars, un membre de la branche armée du Hamas au Liban avait été tué dans une frappe israélienne qui avait visé sa voiture près de la ville côtière de Tyr, dans le sud du pays.

Le 10 février, un responsable du Hamas, Bassel Saleh, avait également échappé à la mort lorsqu’un drone israélien avait visé sa voiture à quelque 40 km au nord de la frontière israélo-libanaise.

Le 2 janvier, un haut responsable du mouvement palestinien, Saleh Arouri, avait été tué dans une attaque de drone imputée à Israël sur la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah.

Dans la nuit de samedi à dimanche, cinq frappes israéliennes avaient également visé un bâtiment relevant du Hezbollah désert, dans la zone de Baalbeck, plus au nord, selon une autre source de sécurité.

Quatre personnes, dont un membre du parti chiite, avaient été blessées selon cette source.

Depuis le 7 octobre, au moins 326 personnes ont été tuées au Liban, des combattants du Hezbollah pour la plupart et 57 civils, selon un décompte de l’AFP.

Les échanges de tirs incessants ont également déplacé des milliers de personnes dans le sud du Liban, mais aussi dans le nord d’Israël, où selon l’armée, dix soldats et sept civils ont été tués.