(Ottawa) Ils sont environ 750 citoyens et résidents permanents canadiens, ainsi que les membres de leur famille admissibles, à vouloir quitter la bande de Gaza (386) ou à l’avoir déjà fait (367). C’est beaucoup plus que les chiffres précédemment communiqués par le gouvernement fédéral.

Leur nombre a augmenté de façon significative au cours des derniers jours, si l’on se fie aux informations en provenance d’Affaires mondiales Canada (AMC).

De 200 Canadiens, résidents permanents et membres de leur famille à Gaza avec qui le Ministère disait être en contact le 12 novembre, on est passé à 386 en date du 15 novembre.

Ceux-ci « demandent de l’assistance et diverses informations, y compris, mais sans s’y limiter, une aide pour les départs assistés », a-t-on indiqué à La Presse, jeudi matin.

Le nombre 386 a disparu du bilan quotidien transmis par le Ministère, quelques heures plus tard.

Il est toujours valide, a indiqué Emily Williams, directrice des communications de la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.

Deux facteurs ont contribué à cette hausse, a-t-elle expliqué.

« Premièrement, alors que la crise se poursuit et que la situation humanitaire se dégrade, plus de Canadiens ont décidé qu’ils souhaitaient partir », a soutenu Mme Williams.

« L’autre chose, c’est que les Canadiens voyaient que d’autres parvenaient à franchir la frontière, ce qui les a incités à vouloir faire de même », a-t-elle enchaîné.

Si le Ministère a fait passer cette information à la trappe, jeudi, il a toutefois précisé quels étaient les critères d’admissibilité pour une assistance canadienne.

Les membres de la famille admissibles non canadiens comprennent « les époux ou les conjoints de fait des citoyens canadiens ou des résidents permanents, ainsi que leurs enfants à charge âgés de moins de 22 ans ».

De plus, AMC dit faciliter « le regroupement immédiat des membres de la famille admissibles qui ne sont pas accompagnés d’un Canadien ou d’un résident permanent à Gaza ».

Environ la moitié des Canadiens évacués

Le gouvernement canadien avait auparavant chiffré à 450, puis à 550 le nombre de Canadiens, citoyens et résidents permanents et membres de leur famille à évacuer de l’enclave.

Jusqu’à présent, 367 d’entre eux – soit près de la moitié de ceux à qui Ottawa vient en aide – ont traversé en Égypte par le poste frontalier de Rafah, où l’accès fluctue de jour en jour.

Et la situation ne va pas en s’améliorant, a prévenu AMC.

« Les principaux services de télécommunications de la bande de Gaza ont cessé de fonctionner suite à l’épuisement ce matin [jeudi] des sources d’énergie alimentant le réseau », a écrit le Ministère.

Le Canada ne détermine pas quand ni combien de personnes peuvent traverser au quotidien et doit composer avec l’instabilité à la frontière.

Une fois arrivés en Égypte, les Canadiens et leurs proches disposent de 72 heures pour quitter le territoire, en vertu de l’entente conclue entre Ottawa et Le Caire.