(Washington) Joe Biden, interpellé mercredi lors d’une réunion à caractère politique sur le conflit entre Israël et le Hamas, s’est dit favorable à une « pause » afin de permettre aux « prisonniers » de quitter l’enclave.

Le président américain, candidat à un second mandat, s’exprimait lors d’un évènement destiné à lever des fonds quand un membre de l’assistance l’a interpellé : « En tant que rabbin, je vous demande d’appeler à un cessez-le-feu immédiatement ».

« Je pense qu’il faut une pause. Une pause cela signifie donner du temps pour sortir les prisonniers », a dit le démocrate de 80 ans.

La Maison-Blanche, interrogée sur ces propos, a par la suite précisé que par « prisonniers », le président faisait référence aux otages du mouvement islamiste Hamas.

« Je suis celui qui a convaincu Bibi (NDLR : le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou) d’appeler à un cessez-le-feu pour faire sortir les prisonniers. Je suis celui qui a parlé (au président égyptien) Sissi pour le convaincre d’ouvrir la porte », à savoir le point de passage de Rafah au sud de la bande de Gaza, s’est-il encore défendu.

L’exécutif américain a ensuite indiqué qu’il évoquait la récente libération de deux otages américaines du groupe islamiste palestinien.

La Maison-Blanche refuse jusqu’ici d’évoquer un cessez-le-feu, estimant que cela ferait exclusivement le jeu du Hamas, mais a déjà appelé à des « pauses humanitaires » pour permettre d’acheminer de l’aide ou de procéder à des évacuations.

La guerre entre Israël et le Hamas est entrée dans son 26e jour mercredi.

En représailles à l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre, l’armée israélienne bombarde sans relâche la bande de Gaza, contrôlée par le Hamas, et y conduit désormais des opérations terrestres de plus en plus en profondeur.