(Washington) Le Pentagone a annoncé mercredi une importante saisie d’armes iraniennes destinées au Yémen, effectuée en janvier par des « alliés occidentaux » non identifiés qui seraient des soldats des forces spéciales françaises, selon le Wall Street Journal.

Plus de 3000 fusils d’assaut, 578 000 balles et 23 missiles guidés antichars ont été récupérés lors de cette opération menée le 15 janvier dans le golfe d’Oman, a indiqué le commandement central de l’armée américaine dans un communiqué.

Le commandement central, qui supervise les opérations militaires américaines au Moyen-Orient, a précisé que les États-Unis avaient apporté leur soutien à l’opération, sans identifier le pays allié ayant procédé à la saisie.

Mais le Wall Street Journal, citant des sources informées, a cité la France.

L’opération a été menée « le long des routes maritimes utilisées traditionnellement pour le trafic d’armes de l’Iran au Yémen », précise le communiqué.

Jeudi, Téhéran a rejeté les accusations américaines, estimant que celles-ci étaient « politiquement motivées » et visaient à « induire en erreur » l’opinion publique.

Les pays ayant vendu des armes aux États qui ont « envahi » le Yémen n’étaient « pas en position d’accuser les autres », a ajouté le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanani, dans un communiqué.

Les États-Unis figurent parmi les principaux fournisseurs d’armes de l’Arabie saoudite, pays à la tête d’une coalition qui a lancé en 2015 une opération au Yémen pour chasser les rebelles houthis soutenus par l’Iran, qui s’étaient emparés de la capitale Sanaa.

Les dirigeants au pouvoir au Yémen, appuyés par la coalition, accusent la République islamique d’armer les rebelles houthis, ce que Téhéran nie.

Le 6 janvier, les forces américaines avaient intercepté un bateau de pêche transportant 2116 fusils d’assaut AK-47, destinés selon Washington aux rebelles houthis.