(Genève) Un huitième cycle de pourparlers sur une nouvelle constitution pour la Syrie s’est achevé vendredi, à l’issue duquel les parties rivales ont très peu progressé, a déclaré le médiateur des Nations unies.  

Les discussions ont lieu entre 15 représentants du gouvernement du président Bachar al-Assad, de l’opposition et de la société civile, arbitrées par le représentant de l’ONU Geir Pedersen.  

Le diplomate norvégien a déclaré que le cycle de pourparlers de cette semaine n’avait guère progressé.

« Sur certains principes, les différends sont restés importants. Sur d’autres, il y avait des terrains d’entente potentiels », a déclaré le bureau de M. Pedersen dans un communiqué.

Les discussions ont porté sur les principes constitutionnels, notamment la préservation et le renforcement des institutions de l’État, la primauté de la constitution et la hiérarchie des accords internationaux, ainsi que la justice transitionnelle.

Photo LOUAI BESHARA, Agence France-Presse

Le médiateur des Nations unies Geir Pedersen et le ministre syrien des Affaires étrangères Faisal Miqdad lors d’une rencontre en mai 2022.

L’envoyé spécial a cependant souligné la lenteur des travaux, et l’incapacité persistante à identifier des domaines concrets d’accord provisoire, ou des domaines où il y a une large marge d’amélioration.

« Il réitère son appel à tous les membres à travailler avec un sens du compromis et à œuvrer en faveur de textes constitutionnels qui seraient susceptibles de susciter un large soutien parmi les Syriens », poursuit le communiqué.

Les représentants du gouvernement et de l’opposition ont convenu de tenir une neuvième session de pourparlers à Genève du 25 au 29 juillet.

Le Comité constitutionnel syrien a été créé en septembre 2019 et s’est réuni pour la première fois un mois plus tard, pour réécrire la constitution, dans l’espoir d’ouvrir la voie à un processus politique plus large.  

La guerre civile en Syrie a éclaté en 2011 après la répression violente de manifestations réclamant un changement de régime.

Elle s’est rapidement transformée en un conflit complexe qui a fait intervenir de nombreux acteurs, dont des groupes djihadistes et des puissances étrangères.  

La guerre a fait environ un demi-million de morts et déplacé des millions de personnes.