(Téhéran) Les Gardiens de la Révolution, armée idéologique de la République islamique d’Iran, ont annoncé mardi la mort de deux hauts gradés dans une attaque israélienne la veille en Syrie, menaçant de riposter à « ce crime ».

« Les colonels des Gardiens Ehsan Karbalaïpour et Mortéza Saïdnéjad sont tombés en martyrs, un crime commis par le régime sioniste lors d’une attaque à la roquette en banlieue de Damas, en Syrie, hier matin [lundi] », rapporte un communiqué publié sur Sepah News, le site des Gardiens.  

« Le régime sioniste [Israël] paiera pour ce crime », promettent les Gardiens.

La veille, l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH), qui dispose d’un vaste réseau de sources à travers la Syrie, avait annoncé la mort de deux combattants pro-iraniens dans des frappes israéliennes près de la capitale syrienne.

Selon l’OSDH, les frappes ont visé « un dépôt d’armes et de munitions exploité par des milices soutenues par l’Iran près de l’aéroport international de Damas ».

L’Iran, ainsi que la Russie, a apporté un soutien financier et militaire au président syrien Bachar al-Assad dans le conflit déclenché en Syrie en 2011.

Téhéran dit avoir déployé des forces en Syrie à l’invitation de Damas et uniquement pour des missions de conseil.

Israël a mené depuis le début de l’année au moins sept raids aériens en Syrie, rapporte l’OSDH, selon qui des frappes près de Damas ont tué en février deux soldats syriens et quatre combattants de milices soutenues par l’Iran.

Depuis le début de la guerre en Syrie il y a 11 ans, Israël a mené des centaines de frappes aériennes chez son voisin, ciblant des positions de l’armée ainsi que des combattants du Hezbollah libanais et d’autres milices soutenues par Téhéran.

L’État hébreu commente rarement ses frappes, mais affirme qu’il ne permettra pas à son ennemi, l’Iran, d’étendre son influence en Syrie.

Déclenchée en 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie s’est complexifiée au fil des ans avec l’implication de puissances régionales et internationales et la montée en puissance des djihadistes. Le conflit a fait environ 500 000 morts, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes.