(Ottawa) Le Canada, le Royaume-Uni, la Suède et l’Ukraine ont donné trois semaines à l’Iran pour participer aux négociations concernant les dédommagements des familles des victimes d’un avion de ligne ukrainien abattu à Téhéran il y a près de deux ans par un missile iranien.

« L’Iran a jusqu’au 5  janvier 2022 pour confirmer sa participation à des négociations avec le groupe de coordination », indiquent jeudi les quatre pays dans un communiqué conjoint, précisant qu’après cette date « il serait vain de continuer à tenter de négocier des réparations ».

Le 8 janvier 2020, les forces armées iraniennes ont abattu le Boeing assurant le vol PS752 d’Ukraine International Airlines (UIA) entre Téhéran et Kiev peu après son décollage.  

L’Iran n’a reconnu les faits que trois jours plus tard, disant avoir abattu l’appareil « par erreur ».

Le drame a coûté la vie aux 176 personnes à bord, dont 55 citoyens canadiens et 30 résidents permanents ainsi que des ressortissants des trois autres pays et de l’Iran.

« Près de deux ans se sont écoulés depuis la destruction du vol PS752, et pourtant la République islamique d’Iran n’a montré aucun intérêt à respecter ses obligations juridiques internationales », expliquent les quatre pays.

Le groupe indique que sa patience « s’épuise » et qu’il devra « envisager sérieusement les actions à entreprendre pour résoudre cette question dans le cadre du droit international ».  

Fin novembre, les quatre pays avaient dénoncé l’attitude de Téhéran et leur « profonde déception » du fait que l’Iran n’avait pas accepté ses multiples demandes pour la tenue d’une rencontre.  

Le groupe de coordination affirme qu’il « reste uni dans son objectif de tenir la République islamique d’Iran responsable des actes et des omissions des responsables civils et militaires qui ont causé la mort de 176  innocentes personnes ».

En mars, l’Organisation de l’aviation civile iranienne (CAO) avait blanchi ses forces armées dans son rapport final sur le drame.  

L’Ukraine avait alors dénoncé une « tentative cynique de cacher les vraies causes » et Ottawa un rapport « incomplet » et sans « preuves tangibles ».