(Téhéran) Téhéran veut un retour irrévocable des États-Unis à l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, conclu en 2015 entre les grandes puissances, et que Washington fasse amende honorable pour s’en être retiré unilatéralement il y a trois ans.

« C’est clair. Ce pays doit garantir qu’aucun autre gouvernement américain ne puisse bafouer le monde ni la loi internationale et ne répète plus jamais ce qu’il a fait » en se retirant de l’accord multilatéral qu’il avait signé, a déclaré lundi à la presse le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh.

« Les États-Unis doivent reconnaitre leur responsabilité dans la situation actuelle, qu’ils reviennent sur ce qu’ils ont fait et qu’ils lèvent définitivement les sanctions injustes et illégales qu’ils ont prises après leur retrait de l’accord nucléaire » en 2018 sous la présidence de Donald Trump, a poursuivi M. Khatibzadeh.  

Interrompues depuis juin, les négociations sur le programme nucléaire de Téhéran pour relancer un accord historique de 2015 – limitant drastiquement le programme nucléaire iranien en échange d’un allègement des sanctions économiques frappant le pays – doivent reprendre le 29 novembre à Vienne.  

Les pays encore partis prenants à l’accord (Iran, Allemagne, Chine, France, Royaume-Uni, Russie) se réuniront en présence du négociateur européen Enrique Mora.

Selon M.  Khatibzadeh, il n’est cependant pas question que les États-Unis participent directement dans un premier temps aux futures négociations, ces derniers n’étant « plus membres de l’accord ».

Et tant que « la République islamique ne pourra pas s’assurer que les sanctions illégales et extraterritoriales des États-Unis sont levées de façon totale et effective, après vérification et garanties requises, l’Iran n’arrêtera pas ses mesures compensatoires », a-t-il ajouté.   

Après le retrait américain du pacte suivi du rétablissement des sanctions contre lui, Téhéran a progressivement abandonné ses principaux engagements pris.  

M. Khatibzadeh a par ailleurs annoncé que le chef des négociateurs iraniens serait le vice-ministre des Affaires étrangères Ali Bagheri. Ce dernier doit se rendre cette semaine à Londres, Paris, Berlin et « peut-être à Madrid », a-t-il indiqué.