(Erbil) Une attaque aux « drones armés » a visé samedi soir l’aéroport international d’Erbil, proche du consulat des États-Unis de cette ville du nord de l’Irak, a annoncé l’unité de lutte antiterroriste du Kurdistan irakien, assurant que l’incident n’avait pas fait de victimes.

L’aéroport, où se trouve une base aérienne abritant des troupes de la coalition internationale antidjihadistes, « n’a subi aucun dommage », a par ailleurs indiqué à l’AFP le directeur de l’aéroport Ahmed Hochiar.

« Il n’y a aucune victime dans l’attaque menée avec deux drones armés contre l’aéroport international d’Erbil », a expliqué la force antiterroriste de la région autonome du Kurdistan irakien dans un communiqué.

Un correspondant de l’AFP a entendu deux fortes explosions et vu de la fumée noire s’élever dans les airs, tout comme il a entendu retentir les sirènes du consulat américain.

L’accès au secteur de l’aéroport a été bouclé par une forte présence sécuritaire, selon des témoins.

Les attaques de ce genre, visant notamment les troupes et les intérêts américains en Irak, sont récurrentes ces derniers mois. Jamais revendiquées, elles sont systématiquement imputées par les États-Unis aux factions irakiennes pro-Iran.

L’utilisation nouvelle des drones est un casse-tête pour la coalition, car ces engins volants peuvent échapper aux batteries de défense C-RAM, installées par l’armée américaine pour défendre ses troupes.

En juillet, une attaque aux drones piégés avait été menée contre l’aéroport international d’Erbil, sans faire de blessés ni de dégâts matériels. Quelques semaines plus tôt trois drones avaient visé l’aéroport de Bagdad, où sont aussi déployés des soldats américains.

Ennemis jurés, l’Iran et les États-Unis ont tous deux une présence ou des alliés en Irak, où Washington déploie quelque 2500 soldats.

L’incident de samedi à Erbil intervient le jour où les États-Unis ont commémoré le 11-Septembre, rendant hommage aux victimes des attentats djihadistes ayant tué 3000 personnes il y a 20 ans.