(Washington) L’ambassade des États-Unis à Kaboul a ordonné vendredi à son personnel de détruire des documents sensibles et des symboles américains qui pourraient être utilisés par les talibans à des fins de propagande, alors que les insurgés approchaient de la capitale afghane.

Dans une note de service consultée par l’AFP, un responsable de l’ambassade a indiqué au personnel où se trouvent l’incinérateur de l’ambassade ainsi que les autres équipements de destruction de documents.

« Merci d’inclure les articles portant le logo de l’ambassade ou du ministère, les drapeaux américains et les autres articles qui pourraient être utilisés à des fins de propagande », précise la note de service.

Un porte-parole du département d’État a assuré qu’il s’agissait d’une procédure normale en cas de réduction de la présence diplomatique des États-Unis dans un pays.

« Les réductions d’effectifs dans nos représentations diplomatiques dans le monde entier suivent une procédure standard », a souligné le porte-parole.  

Les États-Unis s’inquiètent de la progression éclair des talibans qui ont pris le contrôle des plus grandes villes du pays et se rapprochent dangereusement de Kaboul.

Le président Joe Biden a décidé d’envoyer 3000 soldats à l’aéroport de Kaboul pour sécuriser l’évacuation du personnel américain de l’ambassade des États-Unis dans le pays, et des préparatifs sont en cours pour déplacer l’ambassade à l’aéroport même.

Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a cependant affirmé vendredi que Kaboul ne faisait pas face à une « menace imminente ».

L’administration Biden prend toutes les précautions pour protéger les diplomates américains en Afghanistan, neuf ans après l’attaque du 11 septembre 2012 contre le consulat américain à Benghazi, en Libye. Quatre Américains avaient été tués, dont l’ambassadeur Chris Stevens.