(Jérusalem) L’armée israélienne a mené des frappes aériennes contre des « cibles terroristes » dans la bande de Gaza, en riposte à un tir palestinien de roquette vers le sud d’Israël, le second en deux jours, a-t-elle annoncé samedi dans un communiqué.

L’aviation a frappé un « camp d’entraînement, un poste de lancement de missiles antiaériens, une usine de production de béton ainsi que l’infrastructure d’un tunnel terroriste », a précisé la même source.

Des sources sécuritaires et des témoins ont indiqué que ces frappes avaient atteint deux « sites d’entraînement » dans le sud de la bande de Gaza et une autre cible dans le centre de cette région.

La roquette tirée quelques heures auparavant vers le sud d’Israël est tombée en « territoire israélien, mais dans une zone non habitée », a ajouté l’armée, sans faire état de victime ni de dégât.

Ce tir n’a pas été revendiqué jusqu’ici.

Le même scénario s’était déroulé la veille : l’armée israélienne avait annoncé avoir mené des frappes aériennes dans la bande de Gaza à la suite d’un tir de roquette, incidents qui n’ont fait aucune victime.

Malgré les frappes israéliennes « Gaza lutte toujours et ne rompt pas », a réagi samedi matin un porte-parole du Hamas, mouvement islamiste palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007.

Enclave de deux millions d’habitants, la bande de Gaza est soumise à un blocus israélien depuis cette date.

Le Hamas et Israël se sont livré trois guerres entre 2008 et 2014.

Depuis, des tirs de roquettes et de ballons incendiaires en provenance de Gaza et des frappes de représailles d’Israël contre le Hamas ou le Djihad islamique, second groupe islamiste armé de l’enclave palestinienne, ont lieu de façon sporadique.

Cette année marque le dixième anniversaire du déploiement du système antimissile israélien « Dôme de fer » qui a intercepté des centaines de roquettes lancées depuis Gaza ou la Syrie.

Le taux de pauvreté à Gaza dépasse les 50 %. Les conditions de vie se sont encore dégradées avec la mise en place d’un confinement pour faire face à l’épidémie de COVID-19.