(Nations unies) L’ONU maintiendra sa mission politique d’aide à l’Afghanistan en dépit du départ des troupes américaines et de l’OTAN cette année, a indiqué jeudi le porte-parole du secrétaire général des Nations unies, Stéphane Dujarric.

Le fait que ce départ « aura un impact sur le pays dans son ensemble est clair et évident », a-t-il relevé en réponse à des questions sur l’avenir de la mission de l’ONU après le retrait des États-Unis et de l’OTAN. « Nous continuerons d’étudier la situation, mais notre travail en Afghanistan se poursuivra », a-t-il ajouté.

« L’ONU est présente dans le domaine du développement humanitaire en Afghanistan depuis très, très longtemps, et nous continuerons d’être là pour aider le peuple afghan », a-t-il promis, en précisant que l’Organisation « continuera à s’adapter à la situation sur le terrain ».

La mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (Unama) est une petite mission politique sans Casques bleus. Depuis mars, l’ONU dispose de deux émissaires pour ce pays.

À la Canadienne Deborah Lyons, à la tête de l’Unama et qui représentait l’Organisation jusqu’à présent au niveau politique, s’est ajouté un Français, Jean Arnault, nommé en mars envoyé spécial de l’ONU pour l’Afghanistan.

La mission de ce dernier est d’aider à trouver « une solution politique au conflit », en travaillant en étroite collaboration avec l’Unama et les partenaires régionaux, avait indiqué le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en annonçant sa nomination.

L’Unama compte en Afghanistan environ 1200 employés, dont une grande majorité de nationalité afghane. Au total, avec les représentants des différentes agences de l’ONU établies dans le pays, la présence totale des Nations unies se monte à quelque 4000 personnes dont plus de 75 % sont des Afghans.

« La mission des Nations unies en Afghanistan est une mission politique spéciale, ce n’est qu’une petite mission civile, ce n’est pas une mission militaire », souligne un diplomate sous couvert d’anonymat.

Elle aide les Afghans dans le domaine de « l’État de droit, des droits humains, de la gouvernance, elle n’est pas censée assurer la sécurité », précise-t-il, ajoutant : « Il devrait être clair pour tout le monde que ce retrait global ne signifie pas que l’ONU remplacera les États-Unis, l’OTAN et d’autres. Ce n’est pas réaliste. »