(Beyrouth) Un signal pulsé a été détecté jeudi sous les décombres d’un bâtiment de Beyrouth qui s’est effondré lors de l’explosion dévastatrice du mois dernier, ce qui laisse croire qu’un survivant pourrait s’y trouver.

Un chien de détection appartenant à une équipe chilienne de recherche et de sauvetage a repéré quelque chose alors que l’équipe traversait la rue Gemmayzé et s’est précipité vers les décombres d’un bâtiment. La rue a été l’une des plus durement touchées par l’explosion du 4 août.

L’équipe a ensuite eu recours à des appareils de détection audio pour tenter de trouver des signaux ou un rythme cardiaque, et a repéré ce qui pourrait être une impulsion de 18 à 19 battements par minute. L’origine du signal pulsé n’a pas encore été déterminée, mais des recherches plus poussées ont été aussitôt lancées, suscitant un nouvel espoir.

Il est tout même peu probable que des survivants soient retrouvés un mois après l’explosion de 3000 tonnes de nitrate d’ammonium qui a ravagé Beyrouth. La déflagration, qui a tué 191 personnes et en a blessé 6000 autres, est considérée comme l’une des plus puissantes explosions non nucléaires enregistrées sur Terre. Des milliers de maisons ont été endommagées.

« Il y a 99 % de probabilités qu’il n’y ait rien, mais même s’il y avait moins de 1 % d’espoir, nous devrions continuer à chercher », a déclaré un agent de la défense civile, Youssef Malah. Il a indiqué que son équipe continuerait à travailler toute la nuit, en précisant qu’il s’agissait d’un travail extrêmement délicat.

Un volontaire chilien a cependant affirmé que son équipement permettait d’identifier la respiration et le rythme cardiaque des humains, et non des animaux, et que c’était bien un signal humain qui avait été détecté. Le volontaire, Francesco Lermonda, a ajouté qu’il était rare, mais pas du tout impossible, qu’une personne survive sous les décombres pendant un mois.

L’armée libanaise a par ailleurs annoncé jeudi avoir découvert plus de quatre tonnes de nitrate d’ammonium près du port de Beyrouth.

Selon l’armée, des experts ont été appelés pour une inspection et ont trouvé 4,35 tonnes de ce produit chimique hautement explosif dans quatre conteneurs stockés près du port. Les responsables n’ont pas fourni de détails sur l’origine des produits ou leur propriétaire.

Le chef du port de Beyrouth, Bassem al-Qaisi, a déclaré aux journalistes jeudi qu’il restait 43 conteneurs renfermant des matières inflammables dans la zone portuaire, et a assuré que l’armée faisait de son mieux pour assurer la sécurité des conteneurs.

Les autorités libanaises ont jusqu’à maintenant arrêté 25 personnes en lien avec l’explosion dévastatrice, la plupart étant des fonctionnaires du port et des douanes.