(Téhéran) L’Iran a franchi le seuil symbolique des 20 000 morts du nouveau coronavirus, a annoncé mercredi le ministère de la Santé, alors que le pays est entré dans son sixième mois de lutte contre la pandémie.

La République islamique, qui avait annoncé ses premiers cas de virus SARS-CoV-2 le 19 février, est de loin le pays le plus touché du Proche et Moyen-Orient.

« Nous avons perdu 153 de nos chers compatriotes » atteints de la maladie COVID-19 au cours des dernières 24 heures, a indiqué la porte-parole du ministère de la Santé, Sima Sadat Lari, ce qui porte le bilan à 20 125 morts dans le pays, selon les statistiques officielles.

Dans le même temps, l’Iran a recensé 2444 nouvelles contaminations, portant à 350 279 le total des cas confirmés en Iran, a ajouté Mme Lari lors de son point-presse quotidien retransmis à la télévision d’État.

A l’étranger, mais aussi à l’intérieur même du pays, certains soupçonnent les chiffres officiels d’être largement sous-estimés.

La République islamique fait face depuis début mai à un regain de l’épidémie, qui s’est traduit par une nette augmentation de la mortalité quotidienne depuis fin juin.

La porte-parole a également appelé la nation à observer les protocoles sanitaires établis par son ministère lors des cérémonies de l’Achoura, la plus grande commémoration religieuse chiite qui débute vendredi cette année.

« En aucun cas, les cérémonies de Moharram ne doivent avoir lieu dans des espaces clos », a-t-elle lancé.

Pour lutter contre la propagation de l’épidémie, les autorités ont d’abord annulé les rassemblements et fermé écoles et commerces non essentiels en mars, avant de lever progressivement les restrictions à partir d’avril pour tenter de ranimer l’économie du pays étouffée par les sanctions américaines.

Afin d’empêcher la progression de l’épidémie, l’État a rendu le port du masque obligatoire dans les lieux publics couverts.