(Beyrouth) Sept civils ont été tués dans des bombardements du régime syrien et de son allié russe sur la province d’Idleb, malgré une trêve en vigueur depuis le 31 août, a indiqué samedi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Cette province et des secteurs adjacents (nord-ouest), dominés par le groupe djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS), font l’objet d’un fragile cessez-le-feu annoncé par Moscou, à l’issue de quatre mois de bombardements du régime et de l’allié russe qui ont tué selon l’OSDH plus de 960 civils.

Mardi, la Russie a mené ses premières frappes depuis l’annonce du cessez-le-feu, qui ont coûté la vie à un civil âgé de 75 ans.

Samedi, un enfant a été tué dans des tirs de roquettes du régime qui ont touché un village dans le sud de la province d’Idleb, selon l’OSDH. Vendredi, cinq civils dont un enfant ont péri dans des tirs de roquettes contre les villes de Maaret Al-Noomane et Kafranbel dans le sud d’Idleb et un sixième civil dans un raid aérien russe dans l’ouest de la province.

Au total, douze civils ont été tués depuis le 31 août dans les bombardements du régime et de l’allié russe d’après l’ONG.

Malgré la trêve, des bombardements sporadiques ont eu lieu contre la province d’Idleb, qui échappe au contrôle du régime de Bachar al-Assad.

Déclenchée en 2011 avec la répression de manifestations prodémocratie, la guerre en Syrie a fait plus de 370 000 morts.

Le régime Assad a reconquis environ 60 % du territoire avec l’appui militaire de Moscou, de l’Iran et du Hezbollah libanais. Outre le secteur d’Idleb, les vastes régions aux mains des forces kurdes lui échappent dans l’est du pays.