(Istanbul) Deux soldats turcs ont été blessés samedi par des tirs de mortiers contre un poste d’observation dans le nord-ouest de la Syrie depuis des zones sous contrôle du régime de Damas, a annoncé le ministère turc de la Défense.

« Deux de nos frères d’armes ont été légèrement blessés lorsque des obus tirés selon nos évaluations depuis des zones contrôlées par le régime ont touché l’un de nos postes d’observation au sud de la zone de désescalade d’Idleb », a indiqué le ministère.

Les deux militaires ont été évacués vers la Turquie pour y être hospitalisés, a ajouté la même source dans un communiqué.

Contrôlés par les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, ex-branche d’Al-Qaïda), Idleb et des territoires insurgés voisins sont la cible ces dernières semaines de bombardements meurtriers, menés par le régime et son allié russe, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

Depuis septembre 2018, Idleb fait l’objet d’un accord négocié par la Russie et la Turquie, qui parraine certains groupes rebelles, prévoyant la mise en place d’une « zone démilitarisée » séparant les secteurs djihadistes et insurgés des zones gouvernementales attenantes.

Cet accord a permis à la province d’éviter une offensive d’envergure de l’armée syrienne, mais le régime a continué d’y mener des frappes, devenues plus régulières depuis février.

Neuf civils, dont deux enfants, ont ainsi été tués samedi dans la province d’Idleb et celle voisine de Hama, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

La guerre en Syrie, qui a éclaté en 2011 après la répression par le régime de manifestation prodémocratie, s’est complexifiée au fil des ans avec l’implication de groupes djihadistes et des puissances étrangères. Elle a fait plus de 370 000 morts.