(Beyrouth) Le chef du mouvement chiite libanais Hezbollah, soutenu par Téhéran, a estimé vendredi soir qu’Israël ne serait pas « épargné » en cas de conflit entre l’Iran et les États-Unis.

« Qui a dit qu’Israël serait épargné si une guerre avait lieu contre l’Iran », a lancé Hassan Nasrallah dans une longue interview diffusée tard vendredi soir par la chaîne de télévision du Hezbollah, Al-Manar.

« Le premier à bombarder Israël sera l’Iran », a-t-il ajouté, assurant : « l’Iran a la capacité de bombarder Israël avec force et férocité ».  

« Lorsque les Américains comprendront qu’une telle guerre pourrait rayer Israël de la carte, ils changeront d’avis », a-t-il encore dit, après plusieurs semaines de tension entre les États-Unis et l’Iran.

« L’Iran ne commencera pas une guerre, et je ne pense pas que les États-Unis vont aller à la guerre contre l’Iran », a-t-il souligné.

« Notre responsabilité collective dans la région est de travailler à prévenir une guerre américaine contre l’Iran », a-t-il dit, assurant que l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis n’avaient aucun intérêt à ce qu’un conflit éclate.

Vendredi, la Chambre des représentants américaine, contrôlée par les démocrates, a adopté une mesure restreignant la possibilité pour Donald Trump d’attaquer l’Iran, s’inquiétant du fait que le président républicain pourrait déclencher une guerre inutile.  

Mais une initiative similaire a échoué au Sénat, aux mains des républicains.

Donald Trump a retiré en 2018 les États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien conclu à Vienne en 2015, et a rétabli de rudes sanctions dans la foulée. Mardi, Washington a décidé de nouvelles sanctions anti-Hezbollah, une organisation considérée comme terroriste par les États-Unis.