Donald Trump a laissé entendre jeudi qu'il pourrait faire sa toute première visite en Afghanistan, où l'armée américaine est engagée dans un très long conflit, mais où il ne s'est pas encore rendu deux ans après son élection.

S'adressant par téléconférence aux forces américaines en Afghanistan, le président américain a salué un haut gradé en lui disant : « on se verra à votre retour aux États-Unis ou peut-être qu'on se verra là-bas ».

Prié ensuite par des journalistes de dire s'il comptait faire un tel déplacement, il a répondu qu'il allait « faire des choses très intéressantes, le moment venu », sans plus de précisions.

Alors que 14 000 militaires américains sont basés en Afghanistan après 17 années d'une guerre lancée en riposte aux attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, le président républicain ne s'est pas encore rendu sur place auprès de ses troupes. Les visites présidentielles dans des zones de conflit sont d'ordinaire tenues secrètes jusqu'à la dernière minute.

Donald Trump a aussi évoqué des « négociations très très importantes » en cours « actuellement » au sujet de l'Afghanistan. « Nous parlons de paix » et « si on aboutit à quelque chose, ce sera très bien. J'en serais vraiment heureux », a-t-il ajouté.

Il n'a toutefois pas confirmé explicitement que ces pourparlers de paix se tenaient directement entre les États-Unis et des talibans. Les insurgés afghans ont évoqué au moins trois réunions ces derniers mois avec des responsables américains au Qatar, mais la diplomatie américaine n'a ni confirmé ni démenti ces discussions directes.

L'émissaire américain pour la paix en Afghanistan, Zalmay Khalilzad, s'est déclaré lors d'une récente visite dans la région « prudemment optimiste » sur la possibilité d'un accord de paix entre Afghans avant l'élection présidentielle du 20 avril dans ce pays.