Le secrétaire d'État américain Rex Tillerson a débuté une tournée au Moyen-Orient par des rencontres au Caire avec son homologue égyptien Sameh Choukri et le président Abdel Fattah al-Sissi, a-t-on appris lundi de sources diplomatiques.

Arrivé dimanche soir dans la capitale égyptienne, M. Tillerson a diné avec M. Choukri. Lundi matin, le chef de la diplomatie américaine doit rencontrer des membres du personnel de l'ambassade américaine au Caire, puis de nouveau M. Choukri, avant un entretien en début d'après-midi avec M. Sissi.

Selon un responsable du département d'État les discussions au Caire porteront sur des «sujets régionaux d'intérêt commun comme la Syrie et la Libye». La lutte antiterroriste et le dossier israélo-palestinien seront également abordés.

Selon la même source, «les questions de droits de l'Homme et de société civile sont un sujet de conversation permanente avec les Égyptiens». Le sujet devrait donc être abordé au cours des entretiens, selon ce responsable.

La visite de M. Tillerson intervient quelques semaines avant l'élection présidentielle en Égypte le 26 mars au cours de laquelle le président Sissi sera candidat à sa propre succession.

Washington soutient «un processus électoral authentique et crédible», a précisé le responsable américain tout en soulevant des «inquiétudes» au sujet d'informations de presse faisant état d'enquêtes visant des figures de l'opposition en Égypte.

La visite de M. Tillerson au Caire intervient peu après celle du vice-président américain Mike Pence, qui avait fait une halte dans la capitale égyptienne le 20 janvier pour des discussions notamment sur la sécurité dans la région et l'avenir de l'aide de Washington à l'Égypte.

Après Le Caire, M. Tillerson doit se rendre au Koweït pour participer à une réunion ministérielle de la coalition internationale contre le groupe djihadiste État islamique (EI) en Irak et en Syrie, menée par Washington.

Il se rendra aussi à Amman pour une rencontre avec le roi Abdallah II et à Beyrouth pour un entretien avec le président Michel Aoun et le premier ministre Saad Hariri.

Enfin, il s'envolera vers Ankara où il s'attend à des discussions «difficiles» avec son allié de l'OTAN, notamment sur le conflit en Syrie.