La coalition internationale antidjihadiste menée par les États-Unis en Syrie et en Irak a reconnu jeudi la mort de 16 civils supplémentaires au cours de frappes aériennes, portant le total à un minimum de 817 civils tués en trois ans.

La coalition a précisé dans un communiqué avoir achevé en novembre l'examen de 101 signalements de victimes civiles potentielles, dont 92 ont été jugés non crédibles.

Mais 9 signalements, portant sur des bombardements compris entre le 20 mars et le 17 octobre 2017, ont été considérés crédibles et ont fait 11 victimes civiles.

En outre, la coalition a ajouté 5 victimes civiles à son décompte, sur la base de signalements précédents qu'elle n'avait pas reconnus jusque là comme étant de sa responsabilité.

«À ce jour, sur la base des informations disponibles, (la coalition) estime probable qu'au moins 817 civils ont été involontairement tués par des frappes de la coalition» depuis le début de l'opération contre le groupe État islamique (EI) en août 2014, précise le communiqué.

Fin novembre, 603 signalements restaient encore en cours d'examen.

La coalition a mené en trois ans 28 562 frappes contre l'EI, qui ont entraîné 1799 signalements de victimes civiles potentielles dont seulement 208 ont été jugés crédibles.

Selon une récente enquête du New York Times en Irak, 20% des frappes aériennes menées par la coalition antidjihadiste dirigée par les États-Unis ont fait des victimes civiles, une proportion bien supérieure à celle de 0,36% revendiquée par la coalition.