Le cabinet de sécurité du gouvernement israélien a décidé de retirer les détecteurs de métal à l'entrée d'un site sacré à Jérusalem, dont l'installation il y a environ une semaine avait déclenché la colère des Palestiniens et de pays musulmans.

Israël a annoncé tôt mardi qu'une «technologie sophistiquée» serait utilisée en remplacement des détecteurs. Le gouvernement n'a pas précisé le moment où seront retirés les détecteurs ou ce qui les remplacera. Des médias israéliens avaient indiqué plus tôt que des caméras à haute résolution en mesure de détecter des objets dissimulés constituaient la solution de rechange.

Le déploiement policier serait augmenté dans le secteur jusqu'à ce que la nouvelle technologie soit installée.

Plus tôt, des images de l'Associated Press avaient montré de l'équipement lourd et des travailleurs s'amenant sur le site.

Le cabinet de sécurité s'est réuni pour la deuxième journée consécutive, lundi, afin de tenter de désamorcer une crise croissante avec des pays musulmans et les Palestiniens et trouver une solution de rechange aux détecteurs de métal installés sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem.

Les ministres ont été appelés à envisager l'installation de caméras sophistiquées à haute résolution et à augmenter les déploiements policiers en remplacement des détecteurs de métal, ont indiqué les médias israéliens.

Les caméras seraient installées dans la vieille ville de Jérusalem, où est situé le lieu sacré pour les musulmans et les juifs. La crise s'était amorcée plus tôt ce mois-ci lorsqu'un homme arabe armé avait ouvert le feu et tué deux policiers israéliens.

L'ambassadeur palestinien aux Nations unies avait prévenu plus tôt lundi que les Palestiniens continueraient de manifester dans les rues jusqu'à ce que les détecteurs de métal et tous les autres obstacles soient retirés du lieu sacré où se trouve la mosquée Al-Aqsa.

Riyad Mansour affirmait que les Palestiniens condamnaient dans les termes les plus forts la fermeture de la mosquée pour la première fois depuis 1969 et demandaient le retour au statu quo.

Des leaders musulmans allèguent qu'Israël tente d'élargir son contrôle sur le site, sacré pour les musulmans et les juifs, une affirmation niée par Israël.

M. Mansour a déclaré aux journalistes au siège des Nations unies à New York, lundi, que les Palestiniens avaient mis fin à toute coopération avec Israël, notamment sur les questions de sécurité.

L'ambassadeur palestinien a exhorté le Conseil de sécurité de l'ONU, qui s'est réuni derrière des portes closes lundi pour discuter des tensions croissantes émanant de la crise sur le lieu sacré à Jérusalem, à condamner avec la plus grande fermeté les actions du gouvernement israélien.

L'agence de nouvelles officielle de la Jordanie a indiqué que le roi Abdallah II s'était entretenu avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, disant que le roi avait exhorté M. Nétanyahou à «retirer les causes» de la crise.

La Jordanie est la gardienne des lieux saints musulmans de Jérusalem. L'esplanade des Mosquées, située dans la vieille ville, est le troisième lieu saint de l'islam.

Un affrontement diplomatique avec la Jordanie, concernant une fusillade mortelle à l'ambassade israélienne, risquait d'ajouter un élément de complication à la crise. Toutefois, une enquête en Jordanie a déterminé lundi que la fusillade n'avait pas de motivation politique.