Une étudiante israélienne en arts a provoqué une polémique en affirmant avoir dérobé des objets du camp d'extermination d'Auschwitz pour un travail scolaire, mais son université indique que ses propos sont faux.

Selon l'université, cette étudiante avait en réalité ramené des objets trouvés à l'extérieur du camp polonais et non dans le site lui-même, où se trouvent désormais un mémorial et un musée.

«Nous avons découvert qu'elle n'avait rien volé à Auschwitz», a déclaré à l'AFP un responsable de l'université de Beit Berl, près de Tel-Aviv.

Le journal israélien Yediot Aharonot avait cité cette semaine la jeune femme de 27 ans, Rotem Bides, qui affirmait avoir volé plusieurs objets dont des morceaux de verre, des bols et une pancarte, pour son projet de fin d'études.

«Je sentais que c'était quelque chose que je devais faire», avait confié l'étudiante. «Des millions de personnes ont été assassinées à cause des règles morales d'un pays particulier, sous un régime particulier. Si ce sont les règles, je peux y aller et agir selon mes propres règles».

Selon le journal, l'un de ses grands-pères avait survécu à Auschwitz.

Le Mémorial d'Auschwitz-Birkenau avait condamné les propos de l'étudiante et demandé aux autorités israéliennes d'intervenir.

Après avoir convoqué l'étudiante en conseil de discipline, l'université «a déterminé qu'aucun acte de vol n'avait eu lieu», a-t-elle indiqué dans un communiqué.

«L'étudiante a écrit une lettre expliquant que les objets présentés dans son projet ont été recueillis à l'extérieur du camp d'Auschwitz (...) et s'excusant pour toute blessure causée par le malentendu».

Son projet sera présenté le 26 juillet avec d'autres travaux étudiants accompagné de sa «lettre de clarification», ajoute-t-elle.

Entre 1940 et début 1945, l'Allemagne nazie a exterminé à Auschwitz-Birkenau environ 1,1 million de personnes, dont un million de juifs de différents pays européens.