Les Nations unies ont confirmé jeudi 58 cas de choléra au Yémen en moins de deux semaines et annoncé 47 morts, la deuxième poussée de l'épidémie en un an dans ce pays déchiré par la guerre.

Le bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA) a indiqué dans un communiqué que les analyses de laboratoire avaient confirmé 58 cas de choléra.

Au total, 2301 autres cas suspects ont été recensés dans dix provinces, dont celle de la capitale Sanaa est la plus affectée avec plus de 30 % des cas. Les autres régions affectées se trouvent dans le nord et le sud du pays ainsi que dans la région côtière de l'ouest.

Un dernier bilan fourni mardi par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) faisait état de 34 décès.

En 2016, le Yémen avait déjà été touché par le choléra, la situation sanitaire s'étant nettement dégradée en raison de la guerre qui ravage ce pays pauvre de la péninsule arabique.

L'OMS classe désormais le Yémen comme l'une des plus grandes urgences humanitaires de la planète avec la Syrie, le Soudan du Sud, le Nigeria et l'Irak.

La guerre au Yémen oppose les forces loyales au président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenues par une coalition militaire arabe, à des rebelles Houthis alliés aux partisans de l'ex-président Ali Abdallah Saleh.

Selon l'OMS, les combats ont fait plus de 8000 morts et plus de 44 500 blessés depuis mars 2015. Quelque 19 millions de personnes, soit 60 % de la population, vivent en situation d'insécurité alimentaire, selon l'ONU.

Le choléra entraîne une diarrhée sévère et une déshydratation parfois mortelle. Il est provoqué par l'absorption d'eau ou de produits alimentaires contaminés par la bactérie vibrio, présente dans les matières fécales.