Le commandement des forces armées américaines au Moyen-Orient a reconnu mercredi qu'un raid de ses forces spéciales dimanche contre Al-Qaïda au Yémen avait «probablement» tué des civils, dont des enfants. Le raid était la première opération antiterroriste de ce type autorisée par Donald Trump.

Après le raid, dans lequel un soldat américain avait trouvé la mort, une source yéménite avait avancé un bilan de 41 membres d'Al-Qaïda tués, ainsi que huit femmes et huit enfants.

«Les possibles victimes civiles semblent avoir été prises dans les tirs» d'avions ou d'hélicoptères appelés à la rescousse des soldats américains se battant à terre, selon le Centcom.

Ceux-ci étaient engagés «contre un ennemi déterminé, comprenant des femmes», précise le communiqué.

Les forces spéciales américaines «étaient visées de toute part, y compris depuis des maisons ou des bâtiments», a ajouté le commandement américain.

Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) «a une tradition bien établie et horrifiante de cacher des femmes et des enfants dans ses zones d'opération et ses camps, et démontre en permanence son mépris pour les vies innocentes», a déclaré le colonel John Thomas, porte-parole du Centcom.

L'accord de Trump

Le raid est la première opération antiterroriste de ce type autorisée par Donald Trump.

Mais le Pentagone a affirmé que l'opération était en préparation depuis longtemps, avec l'accord de la Maison-Blanche de Barack Obama.

Ce sont des «raisons opérationnelles» qui ont fait que le raid a eu lieu dimanche et non pas il y a deux semaines, quand le président Barack Obama était encore au pouvoir, a expliqué lundi le porte-parole du Pentagone Jeff Davis.

Trois soldats américains ont été blessés dans les combats, en plus du soldat tué. Et trois autres ont été blessés lors de l'accident d'un avion-hélicoptère V-22 Osprey américain à proximité du lieu des combats.

Celui-ci a effectué un atterrissage brutal pendant l'opération et a dû être détruit pour éviter qu'il ne tombe entre les mains d'Al-Qaïda.