Les États-Unis ont accepté de déployer plus de 200 soldats supplémentaires en Irak et d'envoyer huit hélicoptères Apache - la première augmentation majeure de ses effectifs en près d'un an, ont annoncé lundi les autorités américaines.

Cette présence accrue des soldats américains, qui seront plus près des lignes de front, vise à aider les forces irakiennes à mener leur importante offensive à Mossoul, dans le nord du pays.

Le secrétaire américain à la Défense Ash Carter a dit aux journalistes réunis à Bagdad que la décision de rapprocher les conseillers américains de la brigade et du bataillon irakiens visait à les placer «plus près de l'action». Or, il a assuré que les conseillers seraient accompagnés de forces de sécurité et que les autorités américaines feraient tout en leur pouvoir pour réduire les risques.

Un haut-représentant américain a précisé que huit hélicoptères Apache allaient également être à la disposition des troupes irakiennes lorsque les dirigeants locaux le jugeront nécessaire. Cette source a parlé sous le couvert de l'anonymat puisqu'elle ne pouvait pas discuter publiquement des chiffres.

En juin dernier, l'administration Obama a annoncé que des centaines de soldats seraient envoyés en Irak pour aider l'armée locale à reprendre la ville de Ramadi - un objectif qui a été atteint à la fin de l'année.

Le président Barack Obama a insisté, lundi, que les troupes additionnelles ne participeront pas aux combats, mais la formation et les renseignements qu'ils offriront pourraient «resserrer l'étau».

«Nous voyons que les Irakiens sont ouverts à se battre et à gagner du terrain, assurons-nous que nous leur fournissons assez de soutien», a-t-il affirmé au réseau CBS dans un entretien qui a été diffusé lundi.

M. Obama s'est d'ailleurs montré optimiste sur la bataille de Mossoul. «Je m'attends à ce qu'à la fin de l'année, nous aurons créé les conditions dans lesquelles Mossoul tombera», a-t-il prédit.

Parmi les soldats supplémentaires qui seront envoyés en Irak, la plupart seraient des membres des forces spéciales, qui ont grandement contribué à conseiller et aider les soldats irakiens. On retrouverait également des formateurs, des forces de sécurité pour protéger les conseillers et des équipes d'entretien pour les hélicoptères.

La décision des autorités américaines fait suite à plusieurs semaines de discussions avec leurs homologues irakiens et au choix du président Obama d'augmenter le nombre de soldats, qui passera de 3870 à 4087.

Les États-Unis sont sur la même longueur d'onde que le gouvernement irakien, a affirmé Ash Carter.

Le président du Comité des services armés au Sénat américain, John McCain, s'est dit satisfait par l'augmentation des troupes, mais il a souligné qu'il s'agissait d'un «autre exemple du genre de gradualisme à contrecÅ"ur qui gagne rarement les guerres, mais qui pourrait certainement en perdre une».