Un avion de combat du gouvernement libyen reconnu internationalement s'est écrasé lundi dans l'est du pays après avoir mené des frappes contre des positions du groupe Etat islamique (EI), selon des sources militaires.

Younes al-Dilani, le pilote de l'appareil MiG 23 «a survécu à l'écrasement» dans la région de Wadi Khaled, à environ 1100 km à l'est de Tripoli, a indiqué à l'AFP Nasser el-Hassi, le porte-parole des forces loyales au gouvernement installé dans la ville d'Al-Bayda (est).

Avant de s'écraser, l'avion a mené des raids sur des positions de l'EI dans des régions situées à une quinzaine de kilomètres de la ville de Derna.

M. Hassi a refusé de révéler les causes de l'écrasement, mais l'agence libyenne Lana, proche du gouvernement reconnu, l'a attribué à «un problème technique».

Deux autorités se disputent le pouvoir dans le pays en guerre, l'une basée dans la capitale Tripoli proche d'une coalition de milices, et l'autre, reconnue par la communauté internationale, exilée dans l'est du pays.

Début janvier, un MiG 23 s'est écrasé à de Benghazi dans l'est libyen. Les autorités avaient évoqué un problème technique mais l'EI avait affirmé l'avoir abattu.

Derna, sous contrôle du «Conseil de la Choura des moudjahidin», une coalition de milices islamistes opposées aux autorités reconnues, est souvent la cible des jihadistes de l'EI, positionnés à la périphérie de la ville dont ils ont été chassés en juillet.

Le chaos dans lequel est plongée la Libye depuis la chute du régime du dictateur Mouammar Kadhafi en 2011 a favorisé la montée en puissance de l'EI qui a implanté sa base dans la ville portuaire de Syrte, à 450 km à l'est de Tripoli.