Neuf Américains ont été arrêtés au cours de la semaine écoulée en Arabie saoudite pour des liens présumés avec le «terrorisme», a affirmé dimanche un journal saoudien.

Selon le quotidien Saudi Gazette, ces Américains, dont quatre ont été interpellés lundi dernier et les cinq autres ces quatre derniers jours, figurent parmi 33 suspects, dont 14 Saoudiens, arrêtés cette semaine dans le royaume.

Ces suspects incluent trois ressortissants du Yémen, deux de Syrie, un d'Indonésie, un des Philippines, un des Émirats arabes unis, un du Kazakhstan et un Palestinien, a ajouté le journal.

Il n'a pas été précisé si ces arrestations étaient liées au groupe djihadiste État islamique (EI), auteur de sanglants attentats depuis l'an dernier en Arabie saoudite.

Une attaque a visé vendredi une mosquée chiite dans l'est du royaume. Elle a fait 4 morts et 36 blessés, dont 3 policiers, selon le ministère de l'Intérieur qui a identifié l'un des auteurs, tué par les forces de sécurité, comme étant Abderrahman Abdallah al-Tueijeri, un Saoudien de 22 ans.

Au total, 532 suspects, liés à l'EI et accusés d'avoir planifié des attentats dans le royaume saoudien, sont actuellement interrogés par la police en vue d'être poursuivis en justice, a indiqué Saudi Gazette.

Par ailleurs, le ministère de l'Intérieur a annoncé dimanche rechercher neuf suspects pour leur implication dans un attentat ayant fait en août dernier 15 morts dans une mosquée au QG des forces spéciales à Abha, dans le sud du royaume, et qui avait été revendiqué par l'EI.

Trois autres personnes, dont un membre des forces spéciales, ont été arrêtées pour cet attentat, a ajouté le ministère dans un communiqué, en rappelant que des récompenses de 1 million de riyals à 7 millions de riyals étaient prévues pour tous ceux qui aideraient à arrêter un suspect ou à déjouer un attentat.

Deux policiers tués par des tirs d'inconnus 

Deux policiers saoudiens ont été tués dimanche par des tirs d'inconnus dans la région orientale de Qatif, où se concentre la minorité chiite d'Arabie saoudite, a annoncé la police.

Les deux policiers qui escortaient en voiture un véhicule de transport de fonds ont été visés par «des tirs nourris d'inconnus dans la ville de Sihat de la province de Qatif», a déclaré un porte-parole de la police.

Le porte-parole, cité par l'agence de presse officielle SPA, n'a pas précisé si l'attaque était criminelle ou avait un motif politique.

Le 4 janvier, dans la même région, des forces de police avaient essuyé des tirs qui avaient tué un civil à Awamiya, le village natal du dissident chiite Nimr al-Nimr, exécuté deux jours plus tôt pour «terrorisme» par le régime sunnite saoudien.

Deux jours plus tard, un bus a été incendié dans la même région, sur fond de protestation de chiites contre l'exécution de Nimr al-Nimr.

Ce dissident, virulent critique du régime saoudien, était vénéré dans la Province orientale. Son exécution a provoqué des manifestations dans plusieurs pays musulmans et une crise avec l'Iran, grand rival de l'Arabie au Moyen-Orient.

Riad a rompu ses relations diplomatiques avec Téhéran suivi par Bahreïn, le Soudan tandis que les Émirats arabes unis et le Koweït ont rappelé leur ambassadeur à Téhéran.