L'ONU cherche le moyen d'assurer un accès en tout temps à Taïz, une ville d'environ 25 000 résidants assiégée par les rebelles chiites qui contrôlent aussi la capitale du Yémen et se battent pour renverser le gouvernement reconnu par la communauté internationale.

Selon le coordonnateur humanitaire des Nations unies pour le Yémen, Jamie McGoldrick, seuls quelques magasins sont ouverts à Taïz. Les produits et services de base sont rares, comme l'accès à l'eau et à l'essence.

L'accès humanitaire à trois districts de la ville est compliqué depuis plusieurs mois, et les hôpitaux ne sont pas épargnés par la violence, a-t-il ajouté.

Les rebelles houthis contrôlent Taïz depuis des mois en bombardant sans discernement la ville dévastée et bloquant les livraisons d'aide humanitaire, selon des résidants et groupes d'aide.

Le directeur adjoint du Programme alimentaire mondial (PAM), Adham Musallam, a affirmé que son équipe avait réussi à apporter de la nourriture pour 3000 familles dans la ville.

Taïz est située sur la frontière entre le nord et le sud du Yémen et pourrait être un point tournant dans la guerre civile au pays, en cristallisant possiblement la perte du sud par les Houthis.

Le délégué de l'UNICEF au Yémen, Julien Harneis, a indiqué qu'environ 1900 enfants avaient été tués ou blessés depuis le début du conflit, pour la plupart à Taïz ou Sanaa, la capitale et principal bastion des rebelles.

La guerre civile du Yémen a commencé lorsque les Houthis, alliés à un ancien président, ont pris d'assaut la capitale en septembre 2014. En mars 2015, une coalition de pays menée par l'Arabie saoudite a entrepris des frappes aériennes, puis des opérations terrestres, pour contrer les rebelles. Plus de 5800 personnes ont été tuées et plus de 80 pour cent de la population du Yémen a grandement besoin de nourriture, d'eau ou d'autres formes d'aide, selon l'ONU.