Deux Israéliens sont décédés mercredi à Jérusalem à l'issue d'une attaque au couteau menée par des Palestiniens, l'un après avoir «apparemment» été touché par des tirs perdus de la police.

L'autre Israélien décédé est mort de ses blessures à l'arme blanche et un troisième Israélien a été grièvement blessé au couteau, a indiqué la police, qui a précisé que les deux assaillants palestiniens avaient été abattus.

«Trois blessés (israéliens) ont été évacués, deux avec des blessures multiples à l'arme blanche et un autre avec des blessures par balles, apparemment (infligées) par la police pour neutraliser» les assaillants, a indiqué la police israélienne dans un communiqué.

Peu après, l'hôpital Shaarei Tzedek a fait part de la mort de l'Israélien grièvement blessé par balle, présenté comme un père de famille de 46 ans.

Un autre hôpital de Jérusalem a ensuite indiqué qu'un des deux Israéliens grièvement blessés au couteau était décédé. L'autre est en soins intensifs, mais sa vie n'est pas en danger, selon l'hôpital Shaarei Tzedek.

Les deux assaillants, âgés de 20 et 21 ans, étaient originaires de Qalandia, en Cisjordanie occupée, d'après la police. L'un d'eux a été déclaré mort sur place tandis que le second est décédé à l'hôpital où il avait été transféré.

L'attaque de mercredi a eu lieu à l'extérieur de la porte de Jaffa, qui donne sur la Vieille ville de Jérusalem, elle-même située dans la partie palestinienne de la ville sainte occupée et annexée par Israël. C'est un lieu touristique où affluent de nombreux visiteurs en cette période de Noël.

«On a entendu six coups de feu», a indiqué un homme de 29 ans propriétaire d'un restaurant proche de la porte de Jaffa, qui a souhaité conserver l'anonymat. «On a vu beaucoup de forces de police, c'était comme dans un film. Nous sommes tristes, car la violence appelle plus de violence».

«Attaque terroriste en continu»

Depuis le 1er octobre, la vague de violences qui secoue Israël et les Territoires palestiniens a coûté la vie à 125 Palestiniens, 19 Israéliens ainsi qu'à un Américain et un Érythréen, selon un décompte de l'AFP.

La majorité des Palestiniens tués l'ont été en commettant ou en tentant de commettre, selon les autorités israéliennes, des attaques, à l'arme blanche pour la plupart, mais également à la voiture bélier et à l'arme à feu.

«Nous sommes soumis à une attaque terroriste en continu», a déclaré le premier ministre Benjamin Nétanyahou selon un communiqué de ses services. «Nous la combattrons et nous la vaincrons».

La sécurité intérieure israélienne (Shin Beth) a par ailleurs annoncé mercredi l'arrestation, au cours des dernières semaines, d'un groupe de 25 Palestiniens accusés de planifier des attaques suicide et des attentats à la bombe contre des Israéliens.

La plupart des suspects étaient étudiants à l'université Abou Dis, située dans une ville de Cisjordanie occupée proche de Jérusalem. Selon le Shin Beth, ils ont été recrutés par des agents du Hamas en vue de «former une infrastructure militaire pour mener des attaques à la bombe» contre de l'argent.

Du matériel pouvant servir à la fabrique de bombes a été retrouvé dans l'appartement loué par le chef du groupe, a précisé la sécurité intérieure israélienne, pour laquelle c'est la preuve des «efforts croissants du Hamas pour prendre pour prétexte la récente vague de violences en Judée et Samarie (Cisjordanie occupée) dans le but de mener des attaques».